Mélenchon se satisfait de la défaite de Le Pen, appelle au « troisième tour » contre Macron
24.04.2022 22:47
Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a estimé dimanche soir que la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française face à Emmanuel Macron était « une très bonne nouvelle » pour l’unité du
PARIS (Reuters) – Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a estimé dimanche soir que la défaite de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française face à Emmanuel Macron était « une très bonne nouvelle » pour l’unité du pays.
Troisième du premier tour avec près de 22% des voix, il a appelé ses partisans à ne pas se résigner et à engager la bataille des législatives des 12 et 19 juin pour favoriser l’avènement d’un « Tiers-Etat qui peut tout changer ».
« Mme Le Pen est battue, la France a refusé clairement de lui confier son avenir, et c’est une très bonne nouvelle pour l’unité de notre peuple », a-t-il déclaré lors d’une brève allocution.
Quant à Emmanuel Macron, a-t-il poursuivi, « sa monarchie présidentielle survit par défaut et sous la contrainte d’un choix biaisé ».
« Elle surnage dans un océan d’abstention, de bulletins blancs et nuls », a-t-il dit.
Jean-Luc Mélenchon a déclaré que ses pensées se tournaient désormais « vers les futures victimes de cette situation », évoquant notamment les « personnes usées qui partiront à la retraite trois ans plus tard ».
« A toutes et à tous, je dis ‘ne vous résignez pas’, au contraire ‘entrez dans l’action, franchement, massivement' », a-t-il lancé.
« La démocratie peut nous donner de nouveau le moyen de changer de cap », a-t-il martelé, appelant à la mobilisation pour les élections législatives, le « troisième tour ».
Mardi dernier, Jean-Luc Mélenchon a exhorté les électeurs de gauche à l' »élire Premier ministre », appelant implicitement de ses voeux une cohabitation.
« Vous pouvez battre M. Macron et choisir un autre changement », a-t-il insisté dimanche soir.
« Les 12 et 19 juin, un autre monde est encore possible si vous élisez une majorité de députés de la nouvelle Union populaire qui doit s’élargir ». « Le bloc populaire est dans ce pays (…) dorénavant le Tiers-Etat qui peut tout changer », a affirmé le député LFI des Bouches-du-Rhône.
(Rédigé par Sophie Louet, édité par Jean-Michel Bélot)