L’Europe finit dans le rouge, inquiétudes sur les taux et l’inflation
10.11.2023 19:00
© Reuters. Une femme passe devant le bâtiment de la Bourse d’Oslo, en Norvège. /Photo d’archive/REUTERS/Gwladys Fouche
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, tandis que Wall Stret tentait un rebond à mi-séance après avoir fini la veille dans le rouge en réaction aux propos jugés restrictifs de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed).
À Paris, le a fini en repli de 0,96% à 7.045,04 points. Le Footsie britannique a abandonné 1,28% et le a cédé 0,77%.
L’indice a reflué de 0,75% et le de 0,95%. Le , qui a touché jeudi un sommet de trois semaines, a fléchi de 1%.
Sur l’ensemble de la semaine, le CAC a abandonné 0,03% et le Stoxx 600 0,21%.
Au moment de la clôture en Europe, le avance de 0,53%, le Standard & Poor’s 500 de 0,82% et le de 1,26% après une baisse de 0,65% à près de 1% jeudi.
Alors qu’à Wall Street, les investisseurs semblent avoir digéré les propos de Jerome Powell, qui a déclaré jeudi soir que les responsables de la Fed « n’étaient pas convaincus » que les taux d’intérêt soient assez élevés pour lutter contre l’inflation, en Europe, la tendance a fini sur une note négative au lendemain d’une séance positive.
L’humeur des marchés dans le monde a été globalement sombre vendredi, l’indice MSCI monde étant tombé à un plus bas d’une semaine, à 659,86 points, et s’acheminant vers une quatrième session d’affilée dans le rouge.
Les propos vendredi de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), selon lesquels l’inflation en zone euro pourrait repartir à la hausse dans les mois à venir, ont un peu plus plombé les marchés en Europe.
Les investisseurs continuent cependant de penser que les taux des grandes banques centrales vont baisser l’an prochain au regard des enquêtes publiées cette semaine et attendent particulièrement les données macroéconomiques qui seront publiés la semaine prochaine, notamment l’inflation et la statistique des ventes au détail aux Etats-Unis.
VALEURS EN EUROPE
Parmi les grands secteurs de la cote européenne, le luxe (-2,67%) a particulièrement souffert après les résultats et prévisions de Richemont (SIX:) (-5,2%), qui a entraîné dans sa chute LVMH (EPA:) (-3,82%), Kering (EPA:) (-3,33%) et Hermès (EPA:) (-1,55%).
Scor (EPA:) a plongé de 3,49% après un résultat trimestriel inférieur aux attentes, tandis que la hausse du chiffre d’affaires trimestriel de JCDecaux (EPA:) a en revanche été saluée.
A Londres Diageo (LON:) a dévissé de 12,17% après un avertissement sur sa croissance organique.
LES INDICATEURS DU JOUR
L’économie britannique a stagné entre juillet et septembre, selon les chiffres publiés par l’Office national de la statistique (ONS).
Le moral des ménages américains s’est dégradé depuis le début du mois de novembre, à 60,4 points, par rapport à octobre, selon l’enquête préliminaire de l’Université du Michigan.
CHANGES
L’indice dollar, mesurant les fluctuations du billet face à un panier de devises de référence, est stable (+0,05%) vendredi.
Face à la monnaie japonaise, il s’achemine vers sa meilleure performance hebdomadaire depuis trois mois et a touché en séance un pic de près d’un an, à 151,43 yens.
L’euro se traite en hausse de 0,08% à 1,0674 dollar et la livre sterling en repli de 0,1% à 1,2209 dollar.
Du côté des cryptomonnaies, le gagne 2,02% à 37.435 dollars sur fond de spéculations sur l’approbation imminente de l' »ETF spot Bitcoin » de BlackRock (NYSE:).
TAUX
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini sur un gain de plus de cinq points de base, à 2,718% plusieurs responsables de la BCE ayant rejeté la perspective d’une baisse prochaine des taux d’intérêt.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans qui a grimpé jeudi de plus de 12 points de base, recule vendredi d’environ un point, à 4,6142%.
PÉTROLE
Le pétrole s’achemine vers une troisième perte hebdomadaire consécutive, d’environ 5%, malgré le rebond de vendredi, les inquiétudes sur la demande l’emportant.
A la clôture des Bourses en Europe, le gagne 1,82% à 81,47 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,91% à 77,19 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)