Les prix du pétrole commencent la semaine en baisse alors que le confinement chinois alimente les craintes concernant la demande
12.04.2022 00:30
Par Yasin Ebrahim
Investing.com – Les prix du pétrole ont commencé la semaine sur un pied d’égalité lundi, alors que les fermetures de Covid-19 en Chine ont assombri les perspectives de la demande à un moment où les pays membres de l’AIE et les États-Unis doivent libérer des millions de barils de pétrole.
Sur le New York Mercantile Exchange, les futures du brut ont perdu 4,04% pour s’établir à 94,29 dollars le baril, tandis que sur l’Intercontinental Exchange de Londres (NYSE:ICE), le Brent a perdu 4,2% pour s’échanger à 98,49 dollars le baril.
La fermeture de la Chine a nui aux voyages dans la deuxième économie mondiale, ce qui a eu pour effet d’étouffer la demande de carburéacteur et de pétrole en général. « Ce n’est pas seulement dans la métropole de Shanghai que le trafic aérien a été réduit à 10 % de son niveau habituel – de nombreux vols longue distance ont également été annulés dans d’autres endroits du pays », a déclaré Commerzbank dans une note.
Le cabinet de conseil FGE prévoit que l’impact de la baisse de la demande de transport se situe dans une fourchette de 1,2 à 1,3 million de barils par jour au total, la demande de carburéacteur représentant la moitié de ce chiffre, a ajouté Commerzbank (DE:CBKG).
Un répit semble toutefois se profiler à l’horizon, après que les autorités de Shanghai ont déclaré qu’elles commenceraient à assouplir les mesures de confinement dans certaines zones lundi. Cette nouvelle intervient alors que le centre financier chinois a enregistré dimanche un record de plus de 25 000 nouveaux cas de Covid.
Le coup porté à la demande survient à un moment où l’on s’attend à ce que l’offre excédentaire soit mise en ligne et exerce une pression supplémentaire sur les prix du pétrole. Les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie ont convenu la semaine dernière de libérer 60 millions de barils au cours des six prochains mois, atténuant ainsi les craintes d’une pénurie d’approvisionnement.