Légère hausse en vue en Europe mais Londres devrait faire exception
17.11.2022 08:51
© Reuters. Un trader travaille à la bourse de Francfort. /Photo prise le 17 octobre 2019/REUTERS/Ralph Orlowski
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes, Londres exceptée, devraient ouvrir en légère hausse jeudi, après avoir été pénalisées la veille par des interrogations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale, sans oublier les tensions géopolitiques autour de l’Ukraine.
Les premières indications disponibles donnent une hausse de 0,26% pour le parisien, de 0,47% pour le à Francfort, un recul de 0,14% pour le à Londres et une progression de 0,26% pour l’.
L’annonce mercredi d’une augmentation plus forte que prévu des ventes au détail aux Etats-Unis a amené certains observateurs à s’interroger sur la stratégie de la Fed, qui pourrait ne pas relâcher ses efforts compte tenu de la solidité de la consommation.
Plusieurs responsables de l’institution, dont le gouverneur Christopher Waller et la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, ont en outre rappelé qu’il y avait encore du chemin à faire en ce qui concerne la remontée des taux.
« Ces commentaires, tout comme les chiffres sur la consommation, n’encouragent pas ceux qui espèrent un pivot imminent de la Fed », a écrit dans une note Ted Nugent, économiste chez National Australia Bank.
La séance du jour devrait être animée entre autres par la présentation par le ministre britannique des Finances d’un projet budgétaire et fiscal censé faire oublier l’expérience chaotique du précédent gouvernement.
Côté macroéconomie, les investisseurs prendront connaissance des chiffres définitifs de l’évolution des prix en zone euro le mois dernier et de l’indice « Philly Fed » de novembre.
Les marchés suivront également ce qui se passe du côté de l’Ukraine. L’Otan a estimé mercredi que l’explosion en Pologne, proche de la frontière ukrainienne, était vraisemblablement due à un tir de missile de la défense aérienne ukrainienne, ce qui écarte la crainte d’une escalade militaire en Europe.
LES VALEURS A SUIVRE :
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse mercredi, les perspectives jugées médiocres livrées par Target (-13,14%) ayant alimenté les inquiétudes des investisseurs sur le secteur de la distribution.
L’indice a cédé 0,12%, ou 39,09 points, à 33.553,83 points. Le Standard & Poor’s 500, plus large, a perdu 32,94 points, soit 0,83% à 3.958,79 points et le a reculé de 174,75 points (-1,54%) à 11.183,659.
« Le principal problème provient des résultats de Target et de ce qu’ils impliquent pour la distribution et pour les dépenses des consommateurs en général. Je pense que ça a donné le ton du marché », a commenté Chuck Carlson, d’Horizon Investment Services.
Micron (NASDAQ:) a cédé 6,7% après avoir déclaré qu’il allait réduire son offre de puces mémoire et ses dépenses d’investissement. L’indice Philadelphia Semiconductor a perdu 4,3%.
Les contrats à terme signalent un gain de 0,22% pour le Dow Jones, de 0,33% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,4% pour le Nasdaq.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, le a cédé 0,35% avec le recul des fabricants de semi-conducteurs Tokyo Electron (-2,95%) et Advantest (-3,14%), les annonces de l’américain Micron soulevant des interrogations quant à un ralentissement du secteur.
L’impact économique de l’épidémie de COVID-19 en Chine reste la principale source de préoccupation des investisseurs: l’indice CSI 300 perd 1,04% et le SSE Composite de Shanghai baisse de 0,64%.
La Commission nationale de la santé (NHC) a enregistré 23.276 nouveaux cas d’infections mercredi contre 20.199 un jour plus tôt.
CHANGES/TAUX
Le dollar grappille 0,08% face à un panier de devises internationales et l’euro, lui, recule légèrement à 1,0385 dollar (-0,07%).
Sur le marché des emprunts d’Etat, le rendement des bons du Trésor américain a dix ans prend plus de deux points de base à 3,7101%.
Mercredi, il a atteint un creux de six semaines, la publication des ventes au détail amenant les investisseurs à anticiper une poursuite de la remontée des taux de la Fed, qui risque de nuire à la croissance économique.
PÉTROLE
Le marché du pétrole reste orienté à la baisse avec l’apaisement des tensions géopolitiques, tandis que le nombre croissant de cas de COVID-19 en Chine accentue les craintes relatifs à la demande.
Le recule de 0,98% à 91,95 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) de 1,3% à 84,48 dollars.
(Edité par Matthieu Protard)