Le premier vice-gouverneur de la banque centrale du Liban devrait assurer la présidence par intérim-sources
31.07.2023 11:49
© Reuters. Wassim Mansouri, premier vice-gouverneur de la banque centrale du Liban, assiste à une conférence de presse avec d’autres vice-gouverneurs, dans le bâtiment de la banque centrale du Liban à Beyrouth, au Liban./ Photo prise le 31 juillet 2023/REUTERS/M
BEYROUTH (Reuters) – Le premier vice-gouverneur de la banque centrale du Liban, Wassim Mansouri, devrait accepter lundi d’assurer l’intérim à la tête de l’institution à la fin du mandat de Riad Salamé, ont déclaré à Reuters trois sources au fait des discussions.
Riad Salamé, 73 ans, doit quitter ses fonctions lundi après 30 ans aux manettes de la banque centrale et alors qu’il est impliqué dans des scandales de corruption, accusations qu’il rejette.
Wassim Mansouri, 51 ans, devrait annoncer sa décision lors d’une conférence de presse plus tard dans la journée.
La classe politique libanaise, profondément divisée, n’a pas réussi à désigner un successeur à Riad Salamé. Selon la loi libanaise, le premier vice-gouverneur doit prendre la relève en cas de vacance au poste.
Les dirigeants de la banque centrale sont sélectionnés dans le cadre du système de partage du pouvoir sectaire qui régit les autres postes à responsabilité au Liban.
Wassim Mansouri Mansouri, musulman chiite, a été nommé en juin 2020 avec trois autres vice-gouverneurs, un musulman sunnite, un druze et un catholique arménien. Riad Salamé est catholique maronite. Tous ont été approuvés par les chefs politiques de leur groupe religieux respectif.
Le premier vice-gouverneur a reçu une formation d’avocat et a travaillé comme consultant juridique auprès du ministère des Finances et du Parlement ces dernières années, selon sa biographie sur le site Internet de la banque centrale.
Riad Salamé fait l’objet d’une enquête au Liban et dans au moins cinq pays européens pour des soupçons de détournement de centaines de millions de dollars de la Banque centrale du Liban au détriment de l’État libanais et pour avoir blanchi ces fonds à l’étranger.
(Reportage Laila Bassam, rédigé par Maya Gebeily ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)