La Russie ne prévoit pas de bloquer YouTube, dit un ministre
17.05.2022 16:29
La Russie ne prévoit pas de bloquer YouTube, filiale d’Alphabet, a déclaré mardi le ministre russe du Développement numérique, reconnaissant qu’une telle mesure pénaliserait les utilisateurs russes et devait être évitée. /Photo d’archives/REUTERS
(Reuters) – La Russie ne prévoit pas de bloquer YouTube, filiale d’Alphabet (NASDAQ:GOOGL), a déclaré mardi le ministre russe du Développement numérique, reconnaissant qu’une telle mesure pénaliserait les utilisateurs russes et devait être évitée.
Moscou a bloqué d’autres réseaux sociaux étrangers mais malgré les amendes et les menaces infligées à YouTube pour ne pas avoir supprimé des contenus jugés illégaux et pour avoir restreint l’accès à certains médias russes, la Russie n’a pas réussi à bloquer le service d’hébergement de vidéos.
Avec environ 90 millions d’utilisateurs mensuels en Russie, YouTube est extrêmement populaire et joue un rôle important dans l’économie numérique. Bien que le pays compte des plates-formes locales, il n’existe pas d’alternative viable à YouTube.
« Nous ne prévoyons pas de fermer YouTube », a déclaré Maksout Chadaev, qui occupe également le poste de ministre des Communications et des Médias, lors d’un forum éducatif.
« Avant tout, lorsque nous restreignons quelque chose, nous devons être certains que nos utilisateurs ne souffriront pas », a-t-il ajouté.
La concurrence est un moteur du progrès et le blocage est une mesure extrême, a-t-il déclaré devant un vaste auditoire composé essentiellement de jeunes Russes.
Google n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire.
Les tensions entre Moscou et les grandes entreprises technologiques se sont transformées en une véritable guerre de l’information après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
Début mars, la Russie a restreint l’accès aux plateformes de Twitter (NYSE:TWTR), de Facebook (NASDAQ:FB), et d’Instagram. Le régulateur des communications russe a également annoncé en avril des mesures de représailles contre Google, accusant YouTube de diffuser de « fausses images » sur le conflit ukrainien.
(Reportage Reuters; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)