La hausse se poursuit en Europe, mais Wall Street cale avec les banques
13.01.2023 18:50
© Reuters. Photo d’un trader qui quitte le parquet de la bourse de Francfort. /Photo prise le 24 juin 2016 à Francfort, Allemagne/REUTERS/Ralph Orlowski
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, résistant au repli de Wall Street où les banques ont ouvert le bal des résultats trimestriels en délivrant des messages d’inquiétudes pour l’économie.
À Paris, le a gagné 0,69% à 7.023,5 points, au plus haut depuis mi-février. Le Footsie britannique a pris 0,7% et le a fini sur une progression de 0,19%.
L’indice a avancé de 0,6%, le de 0,56% et le de 0,54%.
Au moment de la clôture en Europe, le à Wall Street était quasiment inchangé (+0,05%) tandis que le Standard & Poor’s 500 et le abandonnaient environ 0,4%.
Le compartiment américain des valeurs bancaires a perdu jusqu’à 1,6% en début de séance après les premières publications trimestrielles des poids lourds du secteur, qui ont accumulé davantage de provisions pour parer à une éventuelle récession.
Jamie Dimon, le président-directeur général de JPMorgan (NYSE:), a énuméré un certain nombre de préoccupations auxquelles l’économie est confrontée, notamment les tensions géopolitiques et l’inflation galopante tandis que le patron de Bank of America (NYSE:) a évoqué un « environnement économique de plus en plus lent ». « Certains des commentaires sur les craintes d’une récession et l’augmentation des provisions bancaires rendent plus de gens nerveux », a déclaré Paul Nolte, gestionnaire de portefeuille chez Kingsview Asset Management.
En Europe, la tendance est restée portée par le ralentissement continu de l’inflation dans la zone euro et aux Etats-Unis, qui fait espérer à certains acteurs une modération du resserrement monétaire des grandes banques centrales.
Sur l’ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a gagné 1,66% et le CAC 40 de 2,37%.
VALEURS
Parmi les plus fortes baisses du CAC 40, Stellantis (-3,81%) et Renault (EPA:) (-1,45%) ont été pénalisés par la baisse des prix opérée par Tesla (NASDAQ:) (-3,86%) sur certains de ces modèles, ce qui fait craindre que d’autres constructeurs automobiles soient obligés de faire de même.
Air France-KLM (EPA:) a pris 5,99% après le relèvement de conseil d’UBS à « acheter » et de Davy Research à « neutre ».
CHANGES
Le yen poursuit sa marche en avant (+1,05%), évoluant au plus haut depuis fin mai face au billet vert, toujours porté par des spéculations selon lesquelles le Japon pourrait revoir sa politique monétaire ultra-accommodante.
Le dollar reprend 0,13% face aux autres grandes devises après avoir atteint un creux depuis sept mois, la modération de l’inflation américaine alimentant l’espoir que la Fed ralentisse le rythme de ses hausses de taux d’intérêt.
L’euro se traite à 1,0803 dollar, en baisse de 0,4%.
TAUX Les rendements des emprunts d’Etat américains se stabilisent, à 3,4851% pour le dix ans qui était revenu dans la matinée sous 3,42%.
Son équivalent allemand a fini en légère baisse à 2,143%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole montent et pourraient afficher un bon de 7% sur l’ensemble de la semaine grâce à des signes solides de croissance de la demande en Chine et à l’espoir d’une modération des banques centrales dans leur hausse de taux.
Le gagne 0,7% à 84,62 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 1,02% à 79,19 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)