Dix neuf soldats tués dans une attaque dans le nord du Burkina Faso-sources
23.02.2023 01:42
© Reuters. Des soldats assistent à une cérémonie à Kamboinsin, au Burkina Faso. /Photo prise le 18 février 2023/REUTERS/Etat-Major des Forces Armées du Burkina Faso
DAKAR (Reuters) – Au moins 19 membres de l’armée burkinabée ont été tués lundi lors d’une attaque menée dans le nord du pays, a-t-on appris de deux sources sécuritaires, ce qui constitue le deuxième incident majeur en moins d’une semaine contre les troupes de sécurité qui font face aux groupes rebelles armés dans la région.
Les assaillants ont ciblé un camp militaire à Tin-Akoff, ville de la province d’Oudalan située à moins de 100 kilomètres du lieu où plus d’une cinquantaine de soldats ont été tués vendredi dernier dans une embuscade – l’un des plus lourds bilans enregistrés ces dernières années dans le pays d’Afrique de l’Ouest, théâtre d’attaques de groupes insurgés liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique (EI).
D’après l’une des sources, 19 soldats ont été tués et d’autres étaient portés disparus à l’issue de cette attaque menée près de la frontière avec le Mali. Une seconde source sécuritaire a déclaré mercredi que le bilan était d’une vingtaine de morts dans les rangs de l’armée.
La junte militaire, qui a pris le pouvoir l’an dernier, n’a pas commenté publiquement l’attaque.
Elle s’était gardé d’imputer l’embuscade de vendredi aux groupes insurgés, sur fond de craintes grandissantes sur la situation sécuritaire dans le pays depuis l’officialisation de l’arrêt des opérations de l’armée française.
La France a dit dans un communiqué publié mercredi qu’elle condamnait deux attaques perpétrées contre l’armée burkinabée les 17 et 20 février, sans fournir de détails.
Après avoir retiré l’an dernier ses troupes du Mali, berceau de l’insurrection dans le Sahel depuis 2012, du fait de tensions avec le pouvoir militaire à Bamako, la France a été confrontée à l’opposition d’autres pays de la région.
La junte burkinabé a dit vouloir rétablir l’ordre dans le pays par elle-même, alors que ses relations avec Paris s’étaient détériorées.
(Rédigé par Sofia Christensen; version française Jean Terzian)