7 signaux d’alerte laissant craindre un désastre économique imminent
09.08.2023 11:26
Investing.com – L’économie a été mise à mal ces dernières années, subissant l’impact de la pandémie de covid-19, de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que de l’envolée de l’inflation, qui a amené les banques centrales à rapidement resserrer leur politique monétaire.
Pourtant, jusqu’à présent, le désastre économique promis par certains a failli à se concrétiser. Les marchés boursiers affichent une nette hausse cette année, et de nombreux analystes ne craignent plus de grave récession, certain estimant qu’un atterrissage en douceur est à prévoir.
Cependant, au-delà des gros titres et des principaux indicateurs économiques, on peut déceler des signaux inquiétants, qui semble effectivement prévenir qu’une catastrophe économique d’une ampleur difficile à imaginer arrive à grands pas.
Dans un article publié sur le blog Economic Collapse, l’auteur Michael Snyder, qui a publié plusieurs livrent alertant sur le déclin de l’économie US a abordé ce sujet, évoquant « 7 tendances qui indiquent qu’un désastre économique approche très rapidement ».
Rappelant que les revenus de l’Etat diminuent lorsque l’économie ralentit, l’économiste a relevé que selon de récentes données, les recettes de l’Etat liées à l’impôt sur le revenu ont affiché au dernier trimestre échu leur plus important recul de l’histoire. En pourcentages, il s’agissait de la deuxième plus forte baisse d’un an sur l’autre jamais enregistrée, seule la période de la Grande Crise Financière ayant donné lieu à un recul plus important en %.
Snyder a également expliqué que lorsque l’économie va mal, les sociétés de transport font face à une baisse de la demande pour leurs services. Or, le volume de fret des camions et les dépenses au cours du deuxième trimestre 2023 ont affiché leur plus forte baisse depuis les premiers jours de la pandémie, selon le dernier U.S. Bank Freight Payment Index. Les dépenses des expéditeurs ont chuté de 10,9 % par rapport au deuxième trimestre 2022, tandis que le volume des expéditions a chuté de 9 %.
Le troisième signal laissant craindre un effondrement de l’économie relevé dans l’article concerne l’emploi US. Alors que le dernier rapport NFP publié vendredi a en apparence été assez solide, il faut en effet relever que les détails montrent que l’économie US a perdu 585.000 emplois à plein temps en juillet, également la plus forte baisse de cette catégorie d’emploi depuis la pandémie de coronavirus.
De plus, Snyder a relevé en tant que troisième tendance inquiétante que les employeurs US ont déjà annoncé plus de suppression d’emploi depuis le début de l’année qu’il ne l’ont fait pendant l’ensemble de l’année 2022.
Soulignant le risque d’un crash du marché de l’immobilier, il a également relevé que la hausse des taux de la Fed fait que les remboursements mensuels de crédit des propriétaires sont désormais 20% plus élevés qu’un an auparavant. Plus précisément, au cours de la période de quatre semaines se terminant le 30 juillet, le paiement mensuel d’un prêt hypothécaire pour l’acheteur américain type s’élevait à 2 605 dollars, soit 19 % de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente, d’après Redfin.
Toujours à propos de l’immobilier, l’auteur a également fait remarquer la montée en flèche des taux d’impayés pour les prêts hypothécaires dans l’immobilier commercial, ce qui constitue selon lui « un autre signe que nous sommes aux premiers stades de la pire crise de l’immobilier commercial de toute l’histoire des États-Unis… »
En effet, on rappellera que le taux d’impayés des prêts hypothécaires sur les immeubles de bureaux titrisés en Commercial Mortgage-Backed Securities (CMBS) est passé de 2,8 % en avril à 5 % en juillet, soit une hausse de 2,2 points de pourcentage en trois mois, de loin la plus forte hausse sur trois mois depuis 2000 d’après Trepp, société d’analyse de données qui suit et analyse les CMBS.
Enfin, le dernier signal alertant d’un krach économique majeur relevé par l’auteur concerne la part de la population américaine qui ne peut même pas se permettre « une dépense d’urgence de 400 dollars », qui continue d’augmenter.
« La part des adultes américains qui ont déclaré qu’ils couvriraient une dépense d’urgence de 400 dollars avec de l’argent liquide ou des équivalents a chuté de 2 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent pour atteindre 46 %, soulignant à quel point de nombreux Américains sont à court d’argent malgré la récente baisse de l’inflation globale », selon une enquête élaborée par Bloomberg et menée par la société de renseignement Morning Consult.
