Zone euro: Les pressions sur les prix de base commencent à s’atténuer, dit De Guindos (BCE)
07.07.2023 13:34
© Reuters. Le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos, participe à une conférence de presse après la réunion de politique monétaire de la BCE à Francfort, en Allemagne. /Photo prise le 15 décembre 2022/REUTERS/Wolfgang Rattay
LONDRES (Reuters) – Les pressions inflationnistes sous-jacentes s’atténuent enfin dans la zone euro et les hausses de taux ont commencé à se répercuter sur l’économie, a déclaré vendredi le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Luis de Guindos.
La BCE a relevé ses taux d’intérêt lors de chacune de ses réunions de politique monétaire depuis juillet 2022 et s’est engagée sur une nouvelle hausse ce mois-ci, expliquant ne pas envisager de relâcher son resserrement tant qu’elle n’aura pas constaté un net redressement des perspectives en matière d’inflation dite de base, c’est-à-dire hors éléments volatils comme l’alimentaire et l’énergie.
« Si les pressions sur les prix sous-jacents restent fortes, la plupart des indicateurs ont commencé à montrer des signes d’affaiblissement », a déclaré Luis de Guindos, lors d’un événement à Londres.
« Les différentes mesures de l’inflation sous-jacente montrent qu’elle a récemment commencé à baisser, même si elle reste encore importante par rapport aux normes historiques », a-t-il ajouté.
Le vice-président de la BCE a souligné que le travail de la banque n’était en conséquence pas encore terminé, des propos qui confirment que la hausse des taux attendue ce mois-ci ne fait pratiquement pas de débat, alors que la réunion suivante est programmée pour septembre.
« L’inflation des services et les coûts de la main-d’oeuvre en particulier doivent être surveillés de près, car ils sont désormais un moteur important de l’inflation globale », a par ailleurs noté Luis de Guindos.
Il a également souligné que les hausses passées de taux de la BCE continueraient d’avoir un impact sur l’inflation dans les années à venir, estimant qu’il faut du temps pour que la politique se transmette à l’économie réelle.
« Avec le resserrement (monétaire), l’inflation en 2022 n’a été inférieure que d’un demi-point de pourcentage à ce qu’elle aurait été sans (hausse de taux), tandis que l’impact baissier devrait être de deux points de pourcentage en moyenne sur la période 2023-2025 », a-t-il ajouté.
(Reportage David Milliken et Harry Robertson; rédigé par Balazs Koranyi; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)