Wall Street termine le premier semestre en baisse
01.07.2022 00:30
La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, les indices accusant leurs plus fortes baisses en des décennies. L’indice Dow Jones a cédé -0,82%. Le S&P-500, plus large, a perdu -0,88%, et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de -1,33%. /Photo pr
par Stephen Culp
NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, les indices accusant leurs plus fortes baisses en des décennies, alors que le début de l’année a été compliqué, entre autres, par l’épidémie de coronavirus, la guerre en Ukraine et l’inflation galopante.
L’indice Dow Jones a cédé -0,82%, ou 253,88 points, à 30 775,43 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 33,45 points, soit -0,88%, à 3 785,38 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 149,16 points (-1,33%) à 11 028,74 points.
Le S&P 500 a enregistré sa plus forte baisse en pourcentage pour un premier semestre depuis 1970. Le Nasdaq a affiché sa plus forte baisse en pourcentage pour la période janvier-juin, et le Dow, sa plus forte baisse en pourcentage au premier semestre depuis 1962.
Le début d’année a été fortement perturbé par la reprise de l’épidémie de coronavirus, la guerre en Ukraine, l’inflation galopante et les relèvements des taux agressifs de la part de la Réserve fédérale américaine, ce qui alimente les craintes d’une possible récession.
« Depuis le début de l’année, nous assistons à une lutte entre l’inflation et le ralentissement de la croissance, les tentatives d’équilibrer le resserrement des politiques financières afin de répondre aux préoccupations tout en évitant une panique générale », a expliqué Paul Kim, directeur général et fondateur de Simplify ETFs. « Je pense que nous sommes probablement déjà en récession et la question qui se pose maintenant est de savoir à quel point elle sera dure. »
« Nous commençons à observer un ralentissement des dépenses des ménages », a déclaré Oliver Pursche, vice-président de Wealthspire Advisors, à New York. « Il semble que l’inflation pèse sur le consommateur moyen et cela se traduit dans les résultats d’entreprises qui entraînent les marchés dans leur sillage. »
Des onze indices sectoriels du S&P, seul le secteur de l’énergie a progressé cette année, porté par les prix du brut qui augmentent en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine.
La saison des résultats doit s’ouvrir dans les semaines à venir et 130 des entreprises composant le S&P ont déjà rapporté des résultats préliminaires.
Les inquiétudes concernant l’inflation font que les investisseurs s’intéresseront particulièrement aux perspectives des entreprises.
* Le rappel de la séance en Europe: [.EUFR]
(Avec la contribution de Shreyashi Sanyal et Amruta Khandekar; version française Camille Raynaud)