Wall Street en baisse, faute d’avancée sur la dette US
24.05.2023 23:00
© Reuters. Un panneau de signalisation à l’extérieur de la Bourse de New York. /Photo prise le 24 février 2022/REUTERS/Caitlin Ochs
par Lewis Krauskopf, Shreyashi Sanyal et Shristi Achar A
(Reuters) – La Bourse de New York a fini en baisse mercredi alors que les discussions entre la Maison blanche et des chefs de file du Congrès sur le relèvement du plafond de la dette américaine n’ont toujours pas abouti, laissant planer le spectre d’un défaut de paiement à compter de début juin.
L’indice a cédé 0,77%, ou 255,59 points, à 32.799,92 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 30,34 points, soit 0,73%, à 4.115,24 points.
Le a reculé de son côté de 76,08 points (0,61%) à 12.484,16 points.
Tandis que les négociateurs démocrates et républicains poursuivaient dans la journée les discussions sur le plafond de la dette américaine, le déclin des principaux indices de Wall Street s’est confirmé dans l’après-midi avec la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
D’après les « minutes » de la Fed, les responsables de la banque centrale américaine sont « globalement convenus » lors de la réunion des 2 et 3 mai que la nécessité de continuer à relever les taux d’intérêt était devenue « moins certaine ».
Il est attendu que la Fed marque une pause dans sa campagne agressive de relèvement des taux d’intérêt lors de sa réunion des 13-14 juin. L’hypothèse d’une baisse des taux cette année, envisagée par certains acteurs du marché, a toutefois été écartée par des commentaires récents de responsables de la banque centrale américaine.
Pour l’heure, les investisseurs sont sur le qui-vive alors que plusieurs cycles de discussions entre l’administration du président démocrate Joe Biden et les chefs de file des républicains au Congrès n’ont pas permis de conclure un accord sur le relèvement du plafond de la dette américaine.
Selon le département américain du Trésor, le gouvernement fédéral pourrait ne plus être en mesure d’effectuer des versements à compter du 1er juin, une situation qui serait catastrophique pour l’économie américaine.
« Jusqu’à hier, les investisseurs étaient très optimistes » sur la perspective d’un accord sur le plafond de la dette américaine, a commenté Angelo Kourkafas, stratégiste chez Edward Jones. « Mais alors que nous nous rapprochons (…) du 1er juin, nous constatons de nouveau une certaine prudence ».
Dix des onze secteurs majeurs du S&P-500 ont terminé la séance dans le rouge, au premier rang desquels l’immobilier. Seule l’énergie a fini en hausse.
Côté valeurs, parmi les mouvements à noter, le repli de 3,1% de Citigroup (NYSE:) après que la banque s’est ravisée à propos de la vente de son unité mexicaine Banamex pour 7 milliards de dollars.
(version française Jean Terzian)