Wall Street attendue à l’équilibre, l’Europe hésite
06.03.2023 13:16
© Reuters. Des traders travaillent à la Bourse de Wall Street. /Photo prise le 14 décembre 2016/REUTERS/Lucas Jackson
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Wall Street se dirige vers une ouverture stable lundi et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à mi-séance, l’appétit pour le risque qui a marqué les dernières séances s’atténuant un peu après l’annonce par la Chine d’un objectif de croissance moins important que prévu et dans l’attente de plusieurs rendez-vous susceptibles de fournir des indications sur le durcissement de la politique monétaire aux Etats-Unis.
Les contrats à terme sur les indices new-yorkais suggèrent un repli de 0,02% pour le , de 0,04% pour le Standard & Poor’s-500 et une parfaite stabilité pour le .
À Paris, le gagne 0,28% à 7.368,69 vers 11h45 GMT après avoir atteint un record en début de séance au-dessus de 7.400. À Francfort, le prend 0,26% mais à Londres, le abandonne 0,38%, pénalisé par les valeurs minières.
L’indice paneuropéen monte de 0,01%, l’ de la zone euro de 0,28% et le recule de 0,04%.
Les principaux marchés chinois ont clôturé en légère baisse, Pékin ayant fixé pour cette année un objectif de croissance économique de 5%, un chiffre jugé prudent par de nombreux observateurs.
« L’annonce pourrait décevoir certains investisseurs, en suggèrant une probabilité moindre d’une nouvelle politique de relance mais d’un autre côté, elle pourrait apaiser certaines craintes d’un fort impact inflationniste de la Chine », a déclaré Kristoffer Kjaer Lomholt chez Danske Bank.
Le prochain grand rendez-vous qu’attendent les investisseurs est l’audition de Jerome Powell mardi devant la commission bancaire du Sénat et le lendemain à la Chambre des représentants, dans l’espoir d’en savoir plus sur les intentions du patron de la Fed en matière de politique monétaire.
« Au vu de la dernière série de données, du revirement de l’inflation qui s’assouplit et des chiffres de l’emploi qui ont explosé le mois dernier, nous ne nous attendons pas à autre chose que des déclarations ‘hawkish’ de sa part », a déclaré Ipek Ozkardeskaya chez Swissquote Bank.
« Mais il est toujours possible que le mot ‘désinflation’ s’échappe de sa bouche et que l’appétit pour le risque reçoive un coup de pouce », a ajouté l’analyste.
L’agenda de la semaine inclut aussi vendredi les derniers chiffres mensuels sur le marché du travail américain.
VALEURS EN EUROPE
Le compartiment européen des ressources de base lâche 2,66%, la plus forte baisse du jour, après l’annonce chinoise d’un objectif de croissance dans le bas de la fourchette des attentes du marché. Rio Tinto (LON:) perd 3,13% et Anglo American (LON:) 4,04%.
L’action LVMH (EPA:) gagne 1,01%, soutenue, selon des sources de marché, par un relèvement de recommandation de HSBC (LON:) de « conserver » à « acheter ».
Telecom Italia (BIT:) avance de 2,94% après que le conseil d’administration de la Caisse des dépôts italienne a approuvé le projet d’une offre d’achat du réseau fixe de l’opérateur.
CHANGES/TAUX
Sur le marché des devises, le dollar gagne 0,11% face à un panier de devises de référence, effaçant une partie de ses pertes de la semaine dernière, et l’euro est inchangé à 1,0632 dollar.
Les rendements des emprunts d’Etat sont orientés à la baisse après les plus hauts atteints la semaine dernière. Celui du Bund allemand à dix ans recule sous 2,65% après un pic jeudi depuis 2011 à 2,77%. Les rendements américains reculent eux aussi, à 3,9147% pour les titres à dix ans.
PÉTROLE
Les cours pétroliers baissent avec les incertitudes sur la croissance en Chine. Le perd 1,56% à 84,49 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 1,54% à 78,45 dollars.
(Laetitia Volga, édité par)