Un conseiller de Biden, en visite à Ryad, a discuté du Yémen avec « MbS »
08.05.2023 14:03
© Reuters. Photo d’archives de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche des États-Unis, prenant la parole lors d’un point de presse à la Maison Blanche à Washington, aux États-Unis. /Photo prise le 12 décembre 2022/REUTERS/Kevin
WASHINGTON (Reuters) – Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, Jake Sullivan, a rencontré lors d’une visite en Arabie saoudite le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salman, avec lequel il a évoqué les « progrès significatifs » dans les efforts de paix pour le Yémen, a rapporté dimanche la présidence américaine.
Jake Sullivan s’est entretenu avec « MbS », le conseiller à la sécurité nationale des Emirats arabes unis, Cheikh Tahnoon ben Zayed al-Nahyan, et le conseiller à la sécurité nationale indienne, Ajit Doval, pour « faire avancer leur vision commune d’une région du Proche-Orient plus sûre et prospère, interconnectée avec l’Inde et le monde », a déclaré la Maison blanche.
Cette visite était notamment destinée à resserrer des liens parfois distendus entre Washington et Ryad, à la suite notamment des baisses de production de décidées par l’Opep+, à laquelle appartient l’Arabie saoudite, et des tensions liées à l’assassinat du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi.
Dans un communiqué, la Maison blanche a indiqué que Jake Sullivan a « examiné les progrès significatifs dans les discussions destinées à consolider davantage la trêve longue de désormais 15 mois au Yémen et a salué les efforts menés par l’Onu pour mettre fin à la guerre (…) ».
Une coalition menée par l’Arabie saoudite intervenait militairement depuis 2015 au Yémen face au mouvement chiite Houthi aligné sur l’Iran après que celui-ci a pris le contrôle du nord du pays dont la capitale Sanaa, chassant le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
La guerre au Yémen, qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué la famine de millions de personnes, est considérée comme le fruit d’une lutte d’influence entre Ryad et Téhéran.
(Reportage Matt Spetalnick; version française Jean Terzian)