Ukraine: La population de Kherson priée de fuir immédiatement
22.10.2022 17:49
© Reuters. Des civils évacués de la ville de Kherson, sous contrôle russe, attendent de monter dans un bus en direction de la Crimée, dans la ville d’Oleshky, région de Kherson, Ukraine sous contrôle russe. /Photo prise le 22 octobre 2022/REUTERS/Alexander Erm
(Reuters) – Les autorités russes d’occupation ont appelé samedi les civils à quitter la ville de Kherson, évoquant une situation militaire tendue face à l’avancée des forces ukrainiennes.
Depuis plusieurs jours, des milliers de civils fuient Kherson en traversant le fleuve Dniepr en prévision d’une offensive imminente des forces ukrainiennes pour reprendre la ville. Les autorités ont renouvelé leur appel à fuir d’urgence.
« En raison de la situation tendue sur le front, du risque accru de bombardements massifs de la ville et de menace d’attaques terroristes, tous les civils doivent immédiatement quitter la ville et passer sur la rive orientale du (fleuve) Dniepr », indique un communiqué publié sur l’application de messagerie Telegram.
« Veillez à la sécurité de votre famille et de vos amis ! N’oubliez pas vos papiers, votre argent, vos objets de valeur et vos vêtements », poursuit le message.
Le communiqué invite aussi le personnel de l’administration pro-russe de Kherson à partir. La population est priée d’embarquer sur des bateaux pour traverser le fleuve.
Huit mois après avoir été envahie, l’Ukraine poursuit d’importantes contre-offensives dans l’est et le sud du pays pour tenter de reprendre le plus de territoire possible avant l’hiver.
Kherson est la zone la plus peuplée saisie par Moscou dans le cadre de ce qu’elle appelle son « opération militaire spéciale » en Ukraine depuis le 24 février. La ville se trouve sur un territoire qui, selon le président Vladimir Poutine, est désormais officiellement intégré à la Russie, ce que l’Ukraine et l’Occident ne reconnaissent pas.
Le nouveau commandant de l’armée russe en Ukraine, Sergueï Sourovikine, a déclaré cette semaine que la situation à Kherson était « déjà difficile » et que la Russie n’excluait pas de prendre des décisions difficiles » pour cette ville
(Reportage Reuters, version française Matthieu Protard)