Ukraine: Ankara table sur des départs quotidiens de navires céréaliers
02.08.2022 12:09
La Turquie s’attend à ce qu’un navire chargé de céréales puisse quitter les ports ukrainiens chaque jour tant que l’accord d’Istanbul sur les couloirs maritimes sécurisés sera respecté. /Photo prise le 1er août 2022/REUTERS/Serhii Smolientsev
par Orhan Coskun et Can Sezer
ISTANBUL (Reuters) – La Turquie s’attend à ce qu’un navire chargé de céréales puisse quitter les ports ukrainiens chaque jour tant que l’accord d’Istanbul sur les couloirs maritimes sécurisés sera respecté, a déclaré mardi un haut responsable turc, au lendemain du départ d’un premier navire depuis Odessa.
« Le plan prévoit qu’un bateau parte (…) chaque jour », a expliqué ce responsable sous le sceau de l’anonymat.
« Si tout va bien, les exportations devraient pouvoir se faire avec un navire par jour pendant un certain temps », a-t-il ajouté.
L’accord sur les exportations de céréales et d’engrais signé le 22 juillet dernier à Istanbul par la Russie et l’Ukraine sous l’égide des Nations unies et de la Turquie, qui contrôle les détroits de la mer Noire, définit des couloirs maritimes sécurisés depuis trois grands ports de l’oblast (région administrative) d’Odessa: celui de la ville d’Odessa, celui de Tchernomorsk et celui de Ioujni.
Dans le cadre de cet accord, le Razoni – navire battant pavillon sierra-léonais transportant une cargaison de 26.527 tonnes de maïs vers le Liban – a été lundi matin le premier bateau chargé de céréales à avoir pu quitter les ports ukrainiens depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier.
Selon ce haut responsable turc, le départ du Razoni a été retardé de quelques jours par des « problèmes techniques » résolus depuis et les couloirs maritimes devraient désormais bien fonctionner.
Selon des données Refinitiv Eikon, le Razoni, parti d’Odessa lundi matin, se trouvait mardi matin à mi-chemin des eaux turques, dans l’ouest de la mer Noire, au large de la Roumanie et du delta du Danube.
Le Razoni devrait arriver au niveau des côtes turques aux premières heures de mercredi, et il sera inspecté dans le courant de la matinée par des responsables onusiens, russes, turcs et ukrainiens comme prévu par l’accord d’Istanbul, a fait savoir le ministère turc de la Défense.
Les quatre parties signataires de l’accord assurent le contrôle et l’inspection des cargaisons depuis un centre commun de coordination basé à Istanbul, la ville chevauchant le détroit du Bosphore, qui sépare la mer Noire de la mer de Marmara.
(Rédigé par Ece Toksabay ; version française Myriam Rivet, édité par Kate Entringer)
