Situation « très compliquée » pour les puces jusqu’à fin 2023, dit Tavares (Stellantis)
02.10.2022 12:36
© Reuters. Des puces semi-conductrices sont vues sur une carte de circuit imprimé d’un ordinateur. /Photo d’illustration du 25 février 2022/REUTERS/Florence Lo
PARIS (Reuters) – L’approvisionnement des constructeurs automobiles en semi-conducteurs restera difficile jusqu’à la fin de l’an prochain, estime Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, dans un entretien publié dimanche par Le Parisien.
L’ensemble du marché automobile est perturbé depuis l’an dernier par des pénuries de puces, liées entre autres à l’impact de la crise du COVID-19 sur les chaînes d’approvisionnement et à l’évolution des modes de consommation dans les grands pays industrialisés pendant les périodes de confinement.
« La situation restera très compliquée jusqu’à fin 2023, puis se détendra ensuite, notamment parce que le marché de l’électronique grand public plonge un peu », a dit Carlos Tavares au Parisien lors d’un entretien avec son homologue de Renault (EPA:), Luca de Meo.
« Les fabricants de semi-conducteurs ont à nouveau un intérêt à faire du business avec nous. Surtout qu’ils augmentent joyeusement leurs prix », a-t-il ajouté.
Carlos Tavares a estimé que les investissements massifs annoncés dans l’Union européenne et aux Etats-Unis pour favoriser la relocalisation de la fabrication de semi-conducteurs, aujourd’hui hyper-concentrée en Asie, devraient favoriser un retour progressif à la normale.
« Quand ces investissements se matérialiseront, il y aura des semi-conducteurs, et même une surabondance. Mais il va falloir attendre trois ans minimum », a dit le DG du groupe franco-italien qui possède entre autres les marques Peugeot (EPA:), Citroën et Fiat.
« Aujourd’hui j’ai du mal à trouver la puce basique qui fait monter et descendre la vitre. Sans elle, je ne peux pas produire la voiture », regrette-t-il dans cet entretien.
La pénurie de semi-conducteurs continue de peser sur les ventes des constructeurs en France: si les immatriculations de voitures neuves ont augmenté d’un peu plus de 5% le mois dernier selon les chiffres de la Plateforme automobile (PFA) publiés samedi, elles restent en baisse de près de 12% depuis le début de l’année.
(Rédigé par Marc Angrand)