Siemens tombe dans le rouge au troisième trimestre à cause d’une dépréciation
11.08.2022 12:00
Siemens a vu ses comptes trimestriels tomber dans le rouge pour la première fois depuis près de douze ans en raison d’une dépréciation sur Siemens Energy mais son chiffre d’affaires du troisième trimestre est ressorti au-dessus des attentes. /Photo p
ZURICH (Reuters) – Siemens (SIX:SIEGn) a vu ses comptes trimestriels tomber dans le rouge pour la première fois depuis près de douze ans en raison d’une dépréciation sur Siemens Energy mais son chiffre d’affaires du troisième trimestre est ressorti au-dessus des attentes.
Le groupe industriel allemand a indiqué avoir passé au troisième trimestre une dépréciation de 2,8 milliards d’euros sur la valeur de sa participation dans Siemens Energy, entraînant une perte nette de 1,66 milliard d’euros.
Sur le trimestre, ses revenus ont crû de 11% à 17,87 milliards d’euros, là où les analystes attendaient en moyenne 17,47 milliards d’euros.
Cette perte trimestrielle, la première depuis le quatrième trimestre 2010, a contraint Siemens à revoir à la baisse sa prévision de bénéfice par action pour l’ensemble de son exercice, désormais attendu entre 5,33 et 5,73 euros par action contre 8,70 à 9,10 euros auparavant.
Siemens détient 35% du capital de Siemens Energy qui a connu deux années difficiles depuis sa scission en 2020, avec des difficultés opérationnelles et des pertes dans sa division d’éoliennes Siemens Gamesa (BME:SGREN).
Le président du directoire de Siemens, Roland Busch, a toutefois déclaré que la demande restait forte, en dépit d’un environnement affecté par les sanctions contre la Russie, des pressions inflationnistes et des effets persistants de la pandémie de coronavirus.
« Nous avons saisi des opportunités importantes dans un environnement de marché où la demande reste élevée », a souligné Roland Busch, cité dans un communiqué.
« Notre forte dynamique de chiffre d’affaires s’est poursuivie, avec une croissance des commandes comparables de 20% depuis le début de l’exercice 2022 », a-t-il ajouté.
(Reportage John Revill, version française Matthieu Protard, édité par Kate Entringer)