Selon la défense russe, des unités ukrainiennes se retirent de la ville clé de Sévérodonetsk
04.06.2022 21:40
Un haut responsable de l'armée russe a affirmé ce 4 juin que des unités militaires ukrainiennes se retiraient de la ville clé de Sévérodonetsk, en proie aux affrontements entre les armées russe et ukrainienne. Kiev n'a pas communiqué à ce sujet.
«Après avoir subi des pertes importantes (jusqu’à 90% du personnel dans certaines unités) lors des combats pour Sévérodonetsk, les unités des forces armées ukrainiennes se replient en direction de Lissitchansk», a affirmé ce 4 juin le général Mikhaïl Mizintsev, chef de l’état-major de coordination interministérielle de la Fédération de Russie pour l’action humanitaire en Ukraine et chef du Centre national de commandement de la Défense de la Fédération de Russie.
Le haut responsable militaire a accusé les autorités ukrainiennes d’avoir ordonné de miner des réservoirs de salpêtre et d’acide nitrique se trouvant dans l’usine Azot de Sévérodonetsk, face à leur incapacité à «résister et […] tenir la zone industrielle de Sévérodonetsk»».
Selon Mikhaïl Mizintsev, l’armée ukrainienne voudrait faire exploser ces réservoirs de produits chimiques afin de créer «une zone de contamination chimique» qui retarderait l’offensive des troupes russes. La même source affirme que si une telle catastrophe venait à être réalisée, Kiev prévoient d’en faire porter la responsabilité aux forces armées russes.
Les autorités ukrainiennes n’ont pour le moment pas réagi à ces allégations russes, d’après les informations rapportées dans les agences de presse occidentales.
Lutte pour le contrôle du Donbass
Après avoir pris plusieurs villes importantes de l’est ukrainien, dont Marioupol, les forces russes et les milices des Républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk (reconnues par Moscou) continuent à concentrer leur offensive sur la région du Donbass. Et, en particulier sur la ville de Sévérodonetsk, revendiquée par la République populaire de Lougansk.
Sévérodonetsk, selon l’AFP, est une agglomération clé pour parvenir au contrôle de l’intégralité du grand bassin minier du Donbass.
La Russie présente son opération militaire lancée fin février comme un moyen de «démilitariser» et de «dénazifier» l’Ukraine afin de protéger les populations du Donbass. De son côté, l’Ukraine et ses alliés occidentaux présente cette offensive comme une guerre d’invasion et ont multiplié les sanctions économiques anti-russes.
Une équipe de tournage de RT sous le feu à Sévérodonetsk (VIDEO)