Russie: La fille d’un ultranationaliste tuée dans l’explosion de sa voiture
21.08.2022 13:42
Sur les lieux de l’explosion. La fille d’un idéologue ultranationaliste russe, elle même partisane de l’annexion de l’Ukraine, a été tuée samedi soir près de Moscou dans l’explosion de sa voiture qui aurait été provoquée par une bombe, ont décla
(Reuters) – La fille d’un idéologue ultranationaliste russe, elle même partisane de l’annexion de l’Ukraine, a été tuée samedi soir près de Moscou dans l’explosion de sa voiture qui aurait été provoquée par une bombe, ont déclaré dimanche les enquêteurs russes.
Daria Douguina, fille d’Alexandre Douguine, parfois présenté comme le cerveau de l’invasion de l’Ukraine et comme un proche du président Vladimir Poutine, n’a pas survécu à la destruction de sa Toyota (TYO:7203) Land Cruiser, précise un communiqué.
Selon l’agence Tass, qui cite un proche de Daria Douguina, Andreï Krasnov, le véhicule appartenait à Alexandre Douguine qui était probablement la cible de l’attentat.
Daria Douguina et son père avaient participé samedi à un festival en dehors de Moscou et ils auraient échangé leurs voitures à la dernière minute, selon le journal gouvernemental Rossiiskaïa Gazeta.
Une vidéo diffusée avec le communiqué montre des débris du véhicule sur le site de l’explosion.
Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie va être pratiquée, indiquent les enquêteurs qui disent n’écarter aucune piste.
Alexandre Douguine, 60 ans, cible de sanctions américaines depuis 2014, plaide de longue date pour l’annexion par Moscou des territoires dans lesquels vivent des populations russophones pour rétablir un vaste empire russe, un projet que Vladimir Poutine a lui-même semblé mettre en avant lorsqu’il a lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine le 24 février.
L’influence du théoricien nationaliste auprès du président russe se serait cependant réduite ces derniers mois, selon certains experts.
Sa fille, Daria Douguina, qui se faisait également appeler Platonova, avait 30 ans, selon les médias officiels russes. Elle partageait les idées de son père, qu’elle avait défendues en son nom propre sur les antennes de la télévision d’Etat après l’invasion de l’Ukraine. Le communiqué des enquêteurs la présente comme une journaliste et analyste politique.
(Reportage de Reuters, version française Tangi Salaün)