Renault et Nissan disent discuter de l’avenir de leur alliance
10.10.2022 09:46
© Reuters. Photo d’archives des logos des constructeurs automobiles Nissan et Renault chez un concessionnaire à Kyiv, en Ukraine. /Photo prise le 25 juin 2020/REUTERS/Valentyn Ogirenko
PARIS (Reuters) – Renault (EPA:) et Nissan (TYO:) ont annoncé lundi être engagés dans des discussions portant sur l’avenir de leur alliance, avec la volonté de parvenir à des améliorations structurelles pour en garantir les activités et la gouvernance.
Dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, l’action Renault grimpe de plus de 6% à la perspective d’une modification de la structure de l’alliance Renault Nissan, une demande de longue date des marchés financiers pour les aider à mieux valoriser le constructeur automobile français.
Les négociations, qui vont ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire du partenariat franco-japonais forgé il y a plus de vingt ans, portent notamment sur la volonté de Nissan d’investir dans la nouvelle entité de Renault consacrée aux véhicules électriques, précisent les deux constructeurs dans un communiqué conjoint.
« Les discussions incluent: le projet de Nissan d’investir dans la nouvelle entité de véhicules électriques de Renault qui soutiendra la stratégie « Renaulution » de Renault et qui constituera l’une des étapes stratégiques sur le chemin (du plan) Nissan Ambition 2030″, peut-on lire dans le communiqué.
« Les sociétés continuent de travailler sur des améliorations structurelles pour garantir des opérations et une gouvernance durable de l’alliance », ajoute le document.
Une source au fait du dossier a dit ce week-end à Reuters que Nissan pressait son partenaire français de réduire autant que possible la participation qu’il détient dans son capital dans le cadre des discussions sur sa participation à l’entité électrique « Ampère » et qu’il pourrait envisager de lever de l’argent frais pour racheter les titres.
Nissan souhaiterait que la participation de Renault passe de 43% à 15% idéalement, ce qui correspondrait à la participation que lui-même détient chez Renault et que l’Etat français détient dans le groupe au losange, a ajouté la source.
(Gilles Guillaume et Bertrand Boucey, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)