Regain d’optimisme sur la Chine mais prudence avant Powell
30.11.2022 15:15
© Reuters. La bourse Euronext est photographiée dans le quartier d’affaires de La Défense à Paris. /Photo prise le 30 septembre 2022/REUTERS/Benoit Tessier
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes progressent à mi-séance mercredi, l’optimisme ayant repris le dessus chez les investisseurs pour cette dernière séance de novembre après l’assouplissement du confinement à Canton, en Chine, et avant une nouvelle intervention publique de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent pour l’instant une progression de 0,02% pour le , de 0,19% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,36% pour le .
À Paris, le gagne 0,62% à 6.710,29 points vers 10h50 GMT après un pic de plus de sept mois à 6.734,86. A Londres, le prend 0,64% et à Francfort, le avance de 0,39%.
L’indice est en hausse de 0,62%, le de 0,72% et le de 0,72%.
Alors que l’impact économique des restrictions sanitaires en Chine reste l’une des premières préoccupations des investisseurs, les indices boursiers chinois ont salué l’annonce d’un assouplissement des mesures en vigueur dans plusieurs quartiers de Canton, dans le sud du pays, qui a pris le pas sur un nouveau recul des indice PMI officiels.
Le SSE Composite de Shanghaï, qui baissait en début de séance, a fini la journée sur un gain symbolique de 0,05% et le Hang Seng à Hong Kong a pris 2,16%.
En Europe, les actions ont à peine réagi à l’annonce d’un ralentissement de l’inflation dans la zone euro à 10,0% sur un an en première estimation, une évolution en bonne partie anticipée après les chiffres espagnols et allemands publiés mardi.
« Les chiffres d’aujourd’hui confortent notre scénario d’une hausse de taux de 50 points de base en décembre », commente Nicola Nobile, économiste d’Oxford Economics, en référence à la Banque centrale européenne (BCE), tout en soulignant que les taux d’inflation nationaux restent très disparates, à près de 22% dans les pays baltes contre environ 7% en France comme en Espagne.
La séance américaine sera animée entre autres par l’enquête mensuelle d’ADP (EPA:) sur l’emploi aux Etats-Unis, attendue à 13h15 GMT, par la deuxième estimation du produit intérieur brut (à 13h30 GMT) et surtout par l’intervention publique de Jerome Powell à partir de 18h30 GMT, qui pourrait lui donner l’occasion de donner de nouvelles indications aux marchés à deux semaines de la réunion de politique monétaire.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, la hausse profite notamment aux secteurs exposés au marché chinois après l’assouplissement du confinement à Canton: l’indice Stoxx du transport et des loisirs progresse de 1,14%, celui de l’automobile de 1,58% et les valeurs du luxe sont bien orientées, à l’instar de LVMH (EPA:) (+2,36%) et Kering (EPA:) (+2,21%).
La meilleure performance du CAC 40 est pour Renault (EPA:), qui prend 3,3% et remonte à son niveau de février dernier, juste avant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.
En baisse, Credit Suisse (-1,65%) poursuit sa descente aux enfers: l’action de la banque helvétique en difficulté a touché un plus bas historique à 2,843 francs tandis que le coût d’une garantie contre un risque de défaut continuait de monter, à plus de 400 points de base, plus de sept fois son niveau du début de l’année.
CHANGES
Le dollar cède encore du terrain avant l’intervention publique de Jerome Powell, creusant un peu plus ses pertes de novembre (près de 4,5%), qui devraient être les plus lourdes sur un mois depuis septembre 2010.
L’indice mesurant ses fluctuations par rapport à un panier de référence recule de 0,26%.
L’euro remonte à 1,0355 (+0,27%) mais il a réduit ses gains après la première estimation de l’inflation en zone euro en novembre et il recule face à la livre sterling (-0,19%).
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro restent orientés à la hausse mais leur réaction aux chiffres d’Eurostat a été très mesurée: le dix ans allemand prend un peu plus de deux points de base à 1,937% et le deux ans un peu moins de trois points à 2,135%.
Sur le marché américain, le dix ans recule à 3,7291% et le deux ans est quasi stable à 4,4751% en attendant l’enquête ADP et les déclarations de Jerome Powell.
PÉTROLE
Le marché pétrolier profite à la fois de la baisse du dollar, du regain d’optimisme sur la Chine et des derniers chiffres de l’American Petroleum Institute (API) montrant, selon des sources de marché, une diminution des stocks de brut aux Etats-Unis.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a en outre dit s’attendre à une baisse de deux millions de barils par jour de la production russe d’ici fin mars.
Le gagne 2,54% à 85,14 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) prends 2,12% à 79,86 dollars.
(Rédigé par Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)