RDC: Des manifestants saccagent des locaux de l’Onu
25.07.2022 19:40
Des centaines de manifestants ont attaqué lundi à Goma (Est) un entrepôt et des bureaux de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo (RDC), exigeant le départ des casques bleus qu’ils accusent de ne pas défendre
GOMA (Reuters) – Des centaines de manifestants ont attaqué lundi à Goma (Est) un entrepôt et des bureaux de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo (RDC), exigeant le départ des casques bleus qu’ils accusent de ne pas défendre la population.
Les manifestants ont bloqué les routes de la ville, saccagé les bureaux, emporté du matériel et mis le feu à un portail de l’enceinte de la mission, ont rapporté des journalistes de Reuters.
« Un de nos entrepôts a été attaqué par des manifestants tôt ce matin. Ils sont entrés dans une de nos bases et ont pillé le matériel. Ils ont réussi à entrer dans quelques bureaux, nous sommes évidemment consternés et choqués », a déclaré un porte-parole de la Monusco.
« Les incidents de Goma sont non seulement inacceptables mais totalement contre-productifs. La Monusco est mandatée par le Conseil de sécurité pour soutenir les autorités dans la protection des civils », a déclaré le chef de mission par intérim, Khassim Diagne, dans le communiqué.
« Ce n’est pas dans le chaos, la confusion ou la division que nous progresserons vers la stabilisation et la paix. »
La manifestation a été organisée par une faction du mouvement de jeunesse de l’UDPS, le parti du président Félix Tshisekedi actuellement au pouvoir. Cette faction a réclamé dans un communiqué le retrait immédiat des casques bleus, dénonçant leur inefficacité.
Une autre faction du mouvement de jeunesse a cependant désavoué la manifestation.
Le gouvernement suit de près la situation, a déclaré son porte-parole.
« Le gouvernement condamne fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations unies », a déclaré Patrick Muyaya sur Twitter (NYSE:TWTR). « Les responsables seront poursuivis et sévèrement punis. »
(Reportage Erikas Mwisi Kambale, Fiston Mahamba et Djaffar Al Katanty ; rédigé par Bate Felix ; version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)