Qui est menacé par les droits de douane de 25 % imposés par les États-Unis en Europe ? Par Investing.com
23.01.2025 19:44
Investing.com — Les commentaires du président Donald Trump sur les droits de douane potentiels de 25 % visant les importations en provenance du Canada et du Mexique ont suscité des inquiétudes parmi les entreprises européennes qui ont des chaînes d’approvisionnement dans ces deux pays, mais une exposition aux États-Unis plus importante en termes de revenus qu’en termes d’actifs.
Dans une note publiée jeudi, Bank of America (NYSE:) (BofA) a mis en évidence des dizaines de sociétés européennes particulièrement vulnérables à ces droits de douane en raison de leur chaîne d’approvisionnement et de leur dépendance à l’égard des revenus.
Parmi elles, Stellantis (NYSE:), le constructeur automobile italien. Selon BofA, l’entreprise possède 16 maillons de la chaîne d’approvisionnement au Canada et réalise 47 % de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord (NA), bien qu’elle n’ait pas déclaré d’exposition à des actifs corporels aux États-Unis.
De même, BMW (ETR:), un autre géant allemand de l’automobile, possède 18 maillons de la chaîne d’approvisionnement au Canada et tire 26 % de ses revenus des États-Unis, alors que son exposition aux actifs américains s’élève à 18 %.
National Grid (LON:), une entreprise britannique de services publics avec une capitalisation boursière de 58 milliards d’euros, a une empreinte significative aux États-Unis, avec 50 % de ses actifs et 54 % de ses revenus liés à la région. Bien que les liens tangibles de sa chaîne d’approvisionnement au Mexique et au Canada soient minimes, sa forte exposition aux États-Unis la rend très sensible aux perturbations tarifaires.
Dans le secteur industriel, la société suisse Holcim (SIX:) dépend des marchés de l’Amérique du Nord pour 39 % de ses revenus, avec 5 chaînes d’approvisionnement canadiennes et 3 mexicaines.
L’espagnol Ferrovial, qui génère 50 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, figure également sur le radar de BofA, bien que les liens de sa chaîne d’approvisionnement dans les deux pays ciblés soient négligeables.
D’autres mentions notables incluent Tenaris (BIT:), une entreprise italienne du secteur de l’énergie, avec 9 liens dans la chaîne d’approvisionnement au Canada et au Mexique, et 52% de ses revenus liés à l’Amérique du Nord. En outre, la société danoise Vestas Wind Systems (CSE:) possède 14 chaînes d’approvisionnement au Canada et tire 37 % de son chiffre d’affaires de l’Amérique du Nord.
Même le secteur des soins de santé est exposé. La société suisse Lonza Group AG (SIX:) entretient quatre liens avec la chaîne d’approvisionnement canadienne et tire 32 % de son chiffre d’affaires des États-Unis.
L’entreprise chimique allemande Brenntag AG (ETR:) possède des chaînes d’approvisionnement canadiennes et mexicaines, tout en étant exposée à 36 % des revenus américains, tandis que le géant suisse de l’alimentation et des boissons Nestle SA (SIX:) exploite 8 chaînes d’approvisionnement canadiennes et 10 mexicaines et tire 35 % de ses revenus des États-Unis.
Les autres entreprises listées par BofA sont AstraZeneca (NASDAQ:), ABB Ltd (SIX:), Mercedes Benz Group AG (ETR:), Volkswagen (ETR:), Epiroc (ST:), et bien d’autres encore.