Prudence en vue pour les actions européennes
07.12.2022 08:13
© Reuters. Une vue montre le drapeau national français sur le Palais Brogniard, ancienne Bourse de Paris, située sur la Place de la Bourse à Paris, France. /Photo prise le 9 mars 2022/REUTERS/Sarah Meyssonnier
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en ordre dispersé mercredi à l’ouverture alors que les interrogations persistent sur l’évolution des politiques monétaires des banques centrales sur fond d’inquiétudes sur les perspectives économiques.
Les premières indications disponibles donnent une progression de 0,3% pour le parisien, de 0,27% pour le à Londres, de 0,08% pour l’ mais un recul de 0,33% pour le à Francfort.
Le a bouclé mardi sa troisième séance de baisse d’affilée avec les craintes liées à la remontée des taux d’intérêt et à la probabilité d’une récession.
Plusieurs grands patrons du monde de la finance ont averti des risques de récession l’an prochain aux Etats-Unis. Le directeur général de Bank of America (NYSE:), Brian Moynihan, a prédit trois trimestres de contraction modérée de l’activité en 2023. Celui de JPMorgan Chase (NYSE:), Jamie Dimon, a dit s’attendre à une récession « légère ou plus prononcée » en raison de l’inflation qui réduit les capacités de dépense des consommateurs.
Les inquiétudes sur la croissance s’ajoutent aux interrogations sur le rythme de relèvement des taux de la Réserve fédérale après de solides statistiques sur l’emploi vendredi et l’activité des services lundi aux Etats-Unis, qui remettent en cause le scénario de hausses des taux plus modérées.
A WALL STREET
Wall Street a terminé dans le rouge et le a enregistré sa quatrième séance consécutive de baisse mardi en raison de l’incertitude sur l’évolution des taux d’intérêt aux Etats-Unis et les mises en garde concernant une possible récession.
L’indice a clôturé en baisse de 1,03% à 33.596,34 points, le S&P 500 de 1,44% à 3.941,26 et le a reculé de 2% à 11.014,89.
Parmi les plus fortes baisses du S&P, Meta Platforms (NASDAQ:) a dévissé de 6,8% après la publication d’un article du Wall Street Journal selon lequel les autorités de régulation européennes ont décidé que Facebook ou Instagram n’avaient pas à imposer à leurs utilisateurs d’accepter des publicités personnalisées en fonction de leur activité numérique.
Presque tous les indices sectoriels du S&P ont cédé du terrain, en particulier les valeurs technologiques, l’énergie et les télécommunications. Seuls les groupes de services aux collectivités, valeurs défensives privilégiées dans les périodes d’incertitude, ont tiré leur épingle du jeu (+0,7%).
Les contrats à terme suggèrent pour le moment une séance sans grand changement à Wall Street.
EN ASIE
Dans le sillage de Wall Street, le à Tokyo a perdu 0,72%, à sa plus bas niveau en clôture depuis un mois.
En Chine, le CSI 300 est en baisse de 0,54% et le SSE Composite de Shanghai de 0,68% en réaction au recul plus marqué qu’attendu des exportations (-8,7% sur un an) et des importations (-10,6%) chinoises en novembre du fait de l’affaiblissement de la demande mondiale et de l’épidémie de COVID-19 dans le pays.
Ces deux indices se sont brièvement retournés à la hausse à la suite des annonces du Commission nationale de santé sur l’assouplissement de la politique sanitaire.
Parmi les derniers allègements annoncés, les personnes asymptomatiques ou présentant des symptômes légers après une contamination par le coronavirus SARS-CoV-2 sont autorisées à effectuer leur période d’isolement à domicile plutôt que dans des centres dédiés.
CHANGES/TAUX
Le dollar est relativement stable face à un panier de devises de référence (+0,15%) et l’euro recule de 0,18% à 1,045 dollar.
Le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans reprend trois points de base à 3,5404% après avoir nettement reculé la veille avec les craintes de récession.
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont proches de l’équilibre après être tombés mardi à leurs plus bas niveaux annuels. Le gagne 0,21% à 79,52 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) s’octroie 0,12% à 74,34 dollars.
(édité par Bertrand Boucey)