Pékin met l’Argentine en garde contre une rupture des relations après l’élection de Milei
21.11.2023 11:03
© Reuters. Un drapeau national chinois flotte dans une rue financière, à Pékin. /Photo prise le 24 novembre 2014/REUTERS/Kim Kyung-Hoon
PEKIN (Reuters) – Le ministère chinois des Affaires étrangères a mis en garde l’Argentine contre ses velléités de rompre leurs relations diplomatiques, disant considérer qu’il s’agirait d’une « grave erreur » de couper les liens avec des grands pays tels que la Chine ou le Brésil.
Les électeurs argentins ont élu dimanche le libertarien antisystème Javier Milei qui a prévenu pendant sa campagne qu’il n’avait pas l’intention de « traiter avec les communistes », visant notamment la Chine et son voisin brésilien, gouverné par Lula.
Selon l’agence de presse russe RIA Novosti, qui cite Diana Mondino, une économiste pressentie pour devenir ministre des Affaires étrangères quand la présidence Milei prendra ses fonctions, l’Argentine n’a pas l’intention de rejoindre le groupe BRICS qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
L’Argentine « cessera d’interagir » avec les gouvernements chinois et brésilien, a prévenu Diana Mondino lorsqu’on lui a demandé si l’Argentine encouragerait les exportations et les importations avec ces pays.
« Les deux parties ont une forte complémentarité économique et un énorme potentiel de coopération », a répondu lundi Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lorsque les journalistes lui ont demandé de commenter les remarques de Diana Mondino.
« La Chine est prête à continuer à travailler avec l’Argentine pour promouvoir la stabilité et le développement à long terme des relations bilatérales. »
(Reportage de Ethan Wang et Ryan Woo ; Nicolas Delame pour la version française, édité par Blandine Hénault)