Pause en vue pour les actions européennes, incertitudes sur la Fed
12.08.2022 09:12
Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement vendredi à l’ouverture. Les premières indications disponibles indiquent une baisse de 0,04% pour le CAC 40 parisien, de 0,07% pour le Dax à Francfort, de 0,02% pour le FTSE à Lo
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement vendredi à l’ouverture, les investisseurs restant dans l’incertitude quant au degré d’agressivité avec lequel la Réserve fédérale relèvera les taux d’intérêt aux Etats-Unis malgré le ralentissement de l’inflation le mois dernier.
Les premières indications disponibles indiquent une baisse de 0,04% pour le CAC 40 parisien, de 0,07% pour le Dax à Francfort, de 0,02% pour le FTSE à Londres et de 0,05% pour l’EuroStoxx 50.
La publication jeudi d’une baisse inattendue d’un mois sur l’autre de l’indice des prix à la production aux Etats-Unis a confirmé l’accalmie sur le front de l’inflation américaine après les chiffres inférieurs aux attentes des prix à la consommation.
Si cela a ravi dans un premier temps les investisseurs en favorisant l’espoir d’un resserrement monétaire moins restrictif qu’anticipé de la Fed, plusieurs responsables de l’institution ont mis en garde contre un excès d’optimisme.
La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a déclaré jeudi que si une hausse de taux d’un demi-point en septembre « est logique », elle est ouverte à la possibilité d’une augmentation plus importante face à une inflation toujours plus de quatre fois supérieure à l’objectif de 2%.
« Le marché va se rendre compte que le Comité de politique monétaire de la Fed a encore beaucoup de travail à faire et qu’il devra augmenter l’objectif de taux des fonds fédéraux jusqu’à 4% à la fin de l’année », a déclaré Carol Kong chez Commonwealth Bank of Australia. « Je pense qu’il y a une certaine marge de manoeuvre pour que les marchés revoient à la hausse leurs anticipations concernant le taux des ‘fed funds' ».
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, le Nasdaq et le S&P 500 clôturant en légère baisse face aux incertitudes persistantes quant au rythme du resserrement monétaire de la Fed.
L’indice Dow Jones a gagné 0,08% à 33.336,67 points, le Nasdaq Composite a reculé de 0,58% à 12.779,91 points et le S&P-500 a perdu 0,07% à 4.207,33 points.
Ce dernier a atteint en séance un pic de trois mois à la suite des chiffres sur les prix à la production mais des responsables de la Fed ont laissé peu de doutes quant à leur intention de resserrer leur politique monétaire jusqu’à ce que les pressions inflationnistes s’atténuent complètement.
Aux valeurs, Disney a gagné 4,68% après avoir annoncé que le nombre de ses abonnés à ses plateformes de streaming vidéo avait dépassé celui de Netflix (NASDAQ:NFLX).
Les contrats à terme signalent une séance en légère progression de 0,1% à 0,3%.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, fermée jeudi pour un jour férié, le Nikkei bondit de 2,36% au plus haut depuis mi-janvier, réagissant à son tour au ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis.
Premier contributeur à la hausse de l’indice, SoftBank gagne 5,81% après avoir annoncé qu’il réaliserait un gain de 34,1 milliards de dollars en réduisant sa participation dans Alibaba (NYSE:BABA).
Honda Motor prend 3,47%, le constructeur automobile ayant relevé sa perspective de bénéfice d’exploitation annuel grâce à la faiblesse du yen.
En Chine, l’indice SSE Composite de Shanghai et le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale perdent 0,14% face à une reprise épidémique de COVID-19.
Les autorités de santé ont repertorié plus de 2.000 nouvelles contaminations par le coronavirus SARS-CoV-2 sur les journées de mercredi et de jeudi contre environ un millier lors des jours précédents.
CHANGES/TAUX
Le dollar est en petite hausse face à un panier de devises internationales (+0,1%) et l’euro est stable à 1,032.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans recule légèrement à 2,8657% au lendemain d’un pic de trois semaines à 2,902%, les investisseurs relativisant l’impact des derniers chiffres de l’inflation américaine sur la détermination de la Fed à poursuivre son durcissement monétaire.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en baisse sur fond d’incertitude sur les perspectives de la demande à la suite des prévisions divergentes de l’Opep et de l’Agence internationale de l’énergie.
Le Brent recule de 0,54% à 99,06 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,6% à 93,77 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Matthieu Protard)