Pas de nouvelles discussions sur l’accord céréalier à quelques jours de son terme-Ukraine
15.05.2023 13:27
© Reuters. Photo d’archives d’un terminal céréalie au port d’Odessa. /Photo prise le 10 avril 2023 à Odessa, en Ukraine/REUTERS/Bo Amstrup
KYIV (Reuters) – L’accord qui autorise l’exportation en toute sécurité de céréales ukrainiennes via la mer Noire doit expirer le 18 mai, et l’Ukraine ne peut garantir qu’il se poursuive alors qu’aucune autre discussion n’est prévue cette semaine, a déclaré lundi une responsable du ministère des Affaires étrangères ukrainien.
Olha Trofimtseva, ambassadrice extraordinaire du ministère, a déclaré lors d’une réunion d’information que Kyiv avait reçu des signaux contradictoires quant à l’avenir de l’accord, dont la prolongation a été discutée lors de pourparlers en Turquie la semaine dernière.
Les ports ukrainiens de la mer Noire ont été bloqués l’année dernière après l’invasion russe, mais l’accès à trois d’entre eux a été autorisé en juillet dernier dans le cadre d’un accord entre Moscou et Kyiv, négocié par les Nations unies et la Turquie.
« La situation générale (après les négociations) n’a pas beaucoup changé, et nous recevons des informations assez contradictoires sur l’accord sur les céréales et la possibilité de le poursuivre », a déclaré Olha Trofimtseva.
Moscou a menacé de quitter l’accord le 18 mai, à moins qu’une liste de demandes ne soit satisfaite pour lever les obstacles aux exportations de céréales et d’engrais russes.
« Une telle résiliation, une sortie (de la Russie) de l’initiative sur les céréales est possible, mais pour tout le monde et principalement pour la partie russe, cela signifiera une escalade de la situation et compliquera sa future position de négociation », indique la représentante ukrainienne.
L’Ukraine, précise-t-elle, a exporté 2,5 millions de tonnes de produits agricoles en avril, malgré un ralentissement de l’utilisation du corridor céréalier.
(Reportage Pavel Polityuk ; rédaction Tom Balmforth ; version française Victor Goury-Laffont, édité par Blandie Hénault)