Optimisme prudent avant l’inflation américaine
12.07.2023 14:49
© Reuters. Un écran affiche des informations sur le marché boursier dans la salle des marchés du New York Stock Exchange (NYSE) à Manhattan, New York. /Photo d’archive/REUTERS/Andrew Kelly
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en légère hausse et les Bourses européennes progressent mercredi à mi-séance, la décélération de l’inflation espérée aux Etats-Unis soutenant prudemment les marchés actions tout en faisant reculer le dollar. Les « futures » sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,07% pour le , de 0,18% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,22% pour le . À Paris, le gagne 0,75% à 7.274,18 vers 10h45 GMT. À Francfort, le avance de 0,89% et à Londres, le de 1,08%.
L’indice paneuropéen monte de 0,82%, l’ de la zone euro de 0,89% et le s’offre 0,86%.
Les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui seront publiés à 12h30 GMT, devraient confirmer que l’inflation américaine poursuit sa décrue, ce qui pourrait fournir un argument aux partisans d’une fin du cycle de remontée des taux de la Réserve fédérale.
Pour les marchés, il est quasiment acté que la Fed va relever ses taux d’un quart de point lors de la réunion de politique monétaire qui aura lieu dans deux semaines. Mais certains osent espérer qu’il s’agira de la dernière hausse dans le cycle.
« Des chiffres plus faibles des prix à la consommation pourraient suffire à la Fed pour faire une pause plutôt que de continuer à augmenter (les taux) tout au long de l’année », a déclaré Stuart Cole, macro-économiste en chef chez Equiti Capital.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
Les banques britanniques sont bien orientées après l’annonce de la Banque d’Angleterre montrant que les huit plus grands établissements avaient réussi les tests de résistance. Barclays (LON:), HSBC (LON:) et Lloyds gagnent de 1,4% à 2,84% tandis que Virgin Money prend 7,36%.
Thales (EPA:) s’adjuge 2,97%, le groupe de défense ayant annoncé avoir entamé des négociations pour acheter Cobham Aerospace Communications pour 1,1 milliard de dollars (997,19 millions d’euros). Casino grimpe de 9,48%, les Echos ayant rapporté que les milliardaires qui cherchent à sauver le distributeur devraient relever leurs offres prochainement.
Zalando bondit de 11,13% dans le sillage de son concurrent allemand About You (+32,16%), qui a publié un excédent brut d’exploitation bien supérieur aux attentes.
Lanterne rouge du Stoxx 600, Air France-KLM (EPA:) abandonne 3,77% après la dégradation de la recommandation de Deutsche Bank (ETR:) à « conserver ».
TAUX
Sans attendre les chiffres de l’inflation américaine, les rendements des bons du Trésor américain reculent à 3,9543% pour les titres à dix ans, et à 4,8623% pour le deux ans.
Le rendement du Bund allemand à dix ans cède deux points de base à 2,626%.
CHANGES
Face à un panier de devises de référence, le dollar recule à son plus bas niveau en deux mois (-0,25%).
Un certain nombre d’indicateurs laissent envisager une baisse marquée de l’inflation aux Etats-Unis, y compris les prix des voitures d’occasion, ce qui amène certains observateurs à tabler sur une croissance de 0,2% de l’inflation sous-jacente, contre +0,4% en mai. Le consensus Reuters donne une hausse de 0,3%.
« Les gens recherchent 0,2% et si le taux est de 0,3%, le dollar se renforcera légèrement. Si on reste sur +0,4%, cela signifie que tous les modèles sont erronés (…) car tous les autres graphiques que nous avons suggèrent que les pressions inflationnistes aux Etats-Unis ralentissent de manière assez forte », a déclaré Jordan Rochester, strategiste chez Nomura.
Dans le même temps, l’euro augmente de 0,11% à 1,1018 dollar.
PÉTROLE
Entre les baisses de productions prévues en Russie et en Arabie saoudite et les inquiétudes liées au ralentissement économique mondial, le marché du pétrole ne sait comment trancher. Illustrant cette hésitation, les futures sur le grignotent 0,03% à 79,42 dollars le baril et ceux sur le (West Texas Intermediate, WTI) 0,13% à 74,93 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)