Nucléaire iranien-Josep Borrell à Téhéran pour tenter de relancer l’accord de 2015
24.06.2022 13:41
Le Haut Représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires extérieures, Josep Borrell, se rend en Iran ce vendredi pour tenter de convaincre Téhéran de revenir dans l’accord de 2015 sur le programme nucléaire de la République islamique. /Pho
(Reuters) – Le Haut Représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires extérieures, Josep Borrell, se rend en Iran ce vendredi pour tenter de convaincre Téhéran de revenir dans l’accord de 2015 sur le programme nucléaire de la République islamique.
« Josep Borrell se rendra en Iran les 24 et 25 juin, dans le cadre des efforts en cours pour restaurer l’application complète du Plan d’action globale commun (PAGC, ou JCPoA en anglais, nom officiel de l’accord de 2015-NDLR) », peut-on lire dans un communiqué de l’UE.
Lors de ce déplacement, le chef de la diplomatie des Vingt-Sept doit notamment rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian.
Côté iranien, les autorités ont précisé que leur objectif principal restait l’allègement des sanctions économiques, sans citer explicitement l’accord.
« Les relations bilatérales, les problématiques régionales et internationales, ainsi que le statut actuel des négociations sur la levée des sanctions feront l’objet de discussions pendant cette visite, qui s’inscrit dans le cadre des consultations en cours entre l’Iran et l’Union européenne », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Des discussions indirectes destinées à ramener l’Iran et les Etats-Unis dans l’accord de 2015 ont été lancées l’an dernier à Vienne.
Un accord semblait imminent en mars dernier après plusieurs mois de difficiles négociations mais plusieurs différends – notamment autour de la question de l’éventuel retrait du corps des Gardiens de la révolution de la « liste noire » américaine des organisations terroristes – ont de nouveau fait dérailler les discussions.
Signé en 2015 par l’Iran et le « P5+1 » (les cinq membres du Conseil de sécurité de l’Onu – Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne – et l’Allemagne), cet accord prévoyait des limitations sur le programme nucléaire iranien en contrepartie de la levée de sanctions internationales visant Téhéran.
Il a été dénoncé par l’ancien président américain Donald Trump en 2018 et dans le sillage du retrait des Etats-Unis et du rétablissement de leurs sanctions, l’Iran s’est progressivement affranchi des obligations fixées pour son programme nucléaire.
(Edité par Mark Heinrich et William Maclean ; version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)