Microsoft en tête des résultats, GE émet un avertissement, la zone euro se redresse – ce qui fait bouger les marchés ce mardi
24.01.2023 13:45
© Reuters
Par Geoffrey Smith
Investing.com — Microsoft (NASDAQ:) est le premier des méga-capitalisations du Big Tech à publier ses résultats pour le dernier trimestre de 2022, et le marché s’attend à ce que ses bénéfices soient en baisse. D’ici là, il faudra digérer un grand nombre d’autres résultats, notamment ceux de General Electric (NYSE:), qui a souffert de la faiblesse de ses perspectives, et ceux de Johnson & Johnson (NYSE:), qui ont dépassé de peu les attentes. L’Europe semble avoir renoué avec la croissance, mais à un prix – le coût des subventions à l’énergie et les paiements d’intérêts sur la dette liée à l’inflation ont fait grimper en flèche les emprunts du gouvernement britannique en décembre. La Pologne met l’Allemagne dans l’embarras en demandant l’envoi de chars en Ukraine, tandis que le pétrole brut dérive avant les dernières données sur les stocks américains. Voici ce qu’il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 24 janvier.
1. Microsoft mène la danse des résultats
est en tête d’une longue liste de sociétés qui publient leurs résultats pour le dernier trimestre de 2022, lors d’une journée qui devrait illustrer l’ampleur des effets du ralentissement économique américain.
Le géant du logiciel devrait afficher une légère baisse de ses bénéfices malgré une hausse d’environ 8 % de son chiffre d’affaires, la force du dollar ayant entamé la rentabilité de ses activités mondiales.
La société espère que son investissement dans OpenAI, le créateur de l’outil d’IA viral ChatGPT, maintiendra la confiance dans sa croissance future, après des signes de ralentissement de la croissance de son activité d’hébergement Azure Cloud, la vedette de ces dernières années.
2. La zone euro renoue avec la croissance en janvier ; les emprunts du Royaume-Uni explosent
Un indicateur clé de l’économie de la zone euro a signalé une croissance pour la première fois en sept mois, l’effondrement des prix du ayant soutenu le sentiment des consommateurs et évité un effondrement de la production industrielle.
de S&P Global pour la zone euro a augmenté plus que prévu pour atteindre 50,2 en janvier, contre 49,3 en décembre. Bien que cette hausse ne soit pas suffisante pour éviter une récession en soi, elle s’ajoute à un ensemble croissant de preuves suggérant que toute récession sera brève et peu profonde – permettant ainsi à la Banque centrale européenne de continuer à augmenter les taux d’intérêt pour faire baisser l’inflation plus rapidement.
En Europe, la confiance des consommateurs allemands a augmenté pour le quatrième mois consécutif, mais moins que prévu, tandis que le Royaume-Uni a payé le prix de son inflation galopante, les paiements d’intérêts sur sa dette liée à l’inflation ayant entraîné une forte hausse des emprunts publics en décembre.
3. Les actions consolident après de solides gains lundi ; les perspectives de GE plombent l’ambiance
Les marchés boursiers américains se consolident modérément dans la matinée, se repliant sur eux-mêmes en prévision d’un barrage de résultats provenant de l’ensemble de l’économie. Cela fait suite à une journée de gains solides, motivés par l’espoir d’un ralentissement des hausses de taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale, qui tient sa réunion de politique générale la semaine prochaine.
Vers 13h30, les étaient en baisse de 85 points, soit 0,2%, après que le principal indice monétaire ait gagné 0,8% lundi. Les et ont connu une situation similaire, en baisse de 0,3 % et 0,4 % respectivement, après des gains de 1,2 % et 2,0 % des indices au comptant en début de semaine.
Alors que Microsoft publiera ses résultats après la clôture, le début de la séance sera dominé par les mises à jour de – entre autres – Johnson & Johnson, Verizon (NYSE:), Danaher (NYSE:), General Electric, Union Pacific (NYSE:), Raytheon (NYSE:), 3M et DR Horton (NYSE:).
Les de GE ont été largement conformes aux attentes, mais le titre a tout de même chuté de 2,7 % en pré-marché en raison de perspectives peu encourageantes.
L’actualité sera également marquée par Amazon (NASDAQ:), après le lancement d’un nouveau service de médicaments à prix réduit, et Alphabet (NASDAQ:), qui ferait l’objet d’une action antitrust aux États-Unis en raison de sa domination sur la publicité en ligne.
4. L’Europe sur le point d’envoyer des chars en Ukraine
La Pologne a officiellement demandé à l’Allemagne l’autorisation d’envoyer ses chars de combat modernes Leopard 2 en Ukraine, poussant une porte qui avait été ouverte le week-end dernier par la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock.
Après des mois de blocage par l’Allemagne de toute initiative visant à envoyer des chars à Kiev, Mme Baerbock avait déclaré que l’Allemagne n’empêcherait pas les autres pays d’envoyer leurs propres Leopard de fabrication allemande s’ils le souhaitaient.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est dit « confiant » dans la conclusion d’un accord plus large sur l’envoi de blindés lourds à titre d’aide à l’Ukraine « très prochainement ».
En Ukraine même, le président Volodymyr Zelensky a limogé une poignée de gouverneurs régionaux dans un contexte de pressions croissantes sur le gouvernement, alors que la Russie se prépare à une nouvelle offensive au printemps.
5. Le pétrole dérive avant les données de l’API
Les prix du pétrole brut ont pris l’eau après des informations selon lesquelles l’Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait maintenir les quotas de production inchangés lors de sa prochaine réunion, début février.
L’OPEP et ses alliés ont été pris en étau entre les signes évidents d’un rebond de la demande chinoise combinés à un ralentissement dans une grande partie du reste du monde, notamment aux États-Unis, où les stocks ont fortement augmenté ces dernières semaines. Le publie ses derniers chiffres hebdomadaires sur les stocks de pétrole brut et de distillats à 22h30.
Vers 13h35, les contrats à terme sur le étaient en hausse de moins de 0,1% à 81,66 $ le baril, tandis que le était en baisse de moins de 0,1% à 88,20 $ le baril.