Mali: Un compromis sur la date des élections encore possible, selon le Sénégal
10.06.2022 07:59
Le président sénégalais Macky Sall a déclaré jeudi qu’il espérait toujours qu’un compromis puisse être trouvé avec la junte militaire au pouvoir au Mali sur le calendrier de la transition démocratique dans le pays. /Photo prise le 18 février 202
DAKAR (Reuters) – Le président sénégalais Macky Sall a déclaré jeudi qu’il espérait toujours qu’un compromis puisse être trouvé avec la junte militaire au pouvoir au Mali sur le calendrier de la transition démocratique dans le pays.
Le gouvernement intérimaire malien a déclaré lundi qu’il faudrait 24 mois, à compter de mars dernier, pour mener à bien la transition démocratique à la suite du coup d’Etat militaire d’août 2020.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a dit mardi qu’elle regrettait l’annonce de Bamako alors que des négociations sur le calendrier des élections étaient en cours entre les deux parties.
Depuis le début de l’année, la Cédéao a imposé des sanctions contre le Mali, réclamant un accord sur la transition démocratique comme préalable à leur levée.
« Evidemment, c’était maladroit de leur part de publier (le calendrier), mais c’était le produit d’un accord avec le médiateur », a expliqué Macky Sall lors d’une interview accordée à RFI et France 24.
« Nous verrons d’ici juillet si les conditions sont réunies pour que la Cédéao lève les sanctions », a-t-il ajouté, expliquant que les chefs d’Etat régionaux avaient demandé plus de détails sur la proposition du Mali.
Le prochain sommet de la Cédéao doit se dérouler le 3 juillet.
Macky Sall, qui est également président de l’Union africaine, a rencontré la semaine dernière le président russe Vladimir Poutine pour tenter de permettre la reprise des exportations de céréales et d’engrais russes et ukrainiennes qui ont été bloquées en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, provoquant une crise alimentaire en Afrique.
Le président sénégalais a déclaré jeudi qu’il n’avait aucune raison de douter de Vladimir Poutine, qui lui avait assuré que la Russie était prête à autoriser les exportations de céréales depuis l’Ukraine si la côte était déminée.
Moscou a déjà annoncé être prêt à autoriser les navires transportant des denrées alimentaires à quitter l’Ukraine en échange de la levée de certaines sanctions occidentales, une proposition que l’Ukraine a qualifiée de « chantage ».
(Reportage Bate Felix, rédigé par Nellie Peyton; version française Camille Raynaud, édité par Jean Terzian)