L’optimisme sur le plafond de la dette US continue de soutenir les actions
18.05.2023 20:21
© Reuters. Photo d’un trader qui passe devant le tableau de l’indice DAX allemand sur le parquet de la bourse de Francfort. /Photo prise le 24 juin 2016 à Francfort, Allemagne/REUTERS/Ralph Orlowski
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, portées par l’espoir d’un accord prochain sur le plafond de la dette des Etats-Unis.
À Paris, le a gagné 0,64% à 7.446,89 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,25% et le de 1,33%, au plus haut depuis le 5 janvier 2022.
L’indice a fini en hausse de 1,02%, le de 0,48% et le de 0,39%.
A Wall Street, le reculait légèrement (-0,1%), tiraillé entre la baisse de la demande enregistrée par Cisco (NASDAQ:) et la révision à la hausse des perspectives annuelles de Walmart (NYSE:). Le S&P-500 et le gagnaient quant à eux 0,46% et 1% respectivement.
Le président américain, Joe Biden, et le patron républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, ont souligné cette semaine qu’un accord visant à relever le plafond d’emprunt du gouvernement était à portée de main.
L’administration fédérale pourrait se retrouver à court d’argent pour payer salaires, retraites et créanciers dès le 1er juin, a estimé le Trésor.
« La probabilité d’un défaut est faible, mais à mesure que nous nous rapprochons de la date X, qui est elle-même une cible mouvante, nous allons probablement assister à une plus grande volatilité », a déclaré Jake Jolly, chez BNY Mellon Investment Management.
Joe Biden et Kevin McCarthy ont accepté de s’entretenir dès dimanche sur ce dossier.
VALEURS
En Bourse, Trigano a grimpé de 13,32%, sa plus forte progression depuis mars 2020, après l’annonce de ses résultats du premier semestre, qui témoignent d’une forte demande persistante pour les camping-cars.
A Londres, Burberry (LON:) a abandonné 5,20%, la faible performance du groupe luxe sur le marché américain ayant éclipsé un chiffre d’affaires trimestriel plus élevé qu’attendu, grâce au rebond en Chine.
L’opérateur télécom britannique BT a perdu 5% après avoir annoncé des flux de trésorerie annuels inférieurs aux attentes et son intention de supprimer jusqu’à 55.000 emplois d’ici 2030.
LES INDICATEURS DU JOUR
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage ont diminué plus que prévu semaine dernière, ce qui indique que le marché du travail reste tendu et que les efforts de la Fed pour freiner l’économie n’ont pas pleinement abouti.
D’autre part, l’indice d’activité économique dans la région de Philadelphie est remonté à -10,4 alors que les marchés prévoyaient une contraction à -19,8.
CHANGES
Sur le marché des devises, le mouvement de hausse observé récemment sur le dollar se poursuit, grâce à l’optimisme concernant la dette américaine et des spéculations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Pour certains cambistes, les statistiques américaines du jour renforcent la probabilité d’un atterrissage en douceur de l’économie et éloignent aussi la perspective d’une baisse des taux de la Fed d’ici la fin de l’année.
Le billet vert prend 0,62% contre un panier de devises internationales, au plus haut depuis trois semaines. L’euro se replie quant à lui à 1,0777 dollar.
La livre turque, à 19,7975 pour un dollar, s’approche de son plus niveau touché en mars à 19,80. Arrivé en tête au premier tour de la présidentielle dimanche, le président sortant Recep Tayyip Erdogan est quasiment assuré d’être réélu dans dix jours face au candidat de l’opposition, estiment de nombreux analystes.
TAUX
Les rendements obligataires de référence en zone euro ont terminé en forte hausse, un mouvement logique face à la hausse des actions, au regain d’appétit pour les actifs plus risqués et aux indicateurs américains.
Celui du Bund allemand à dix ans a fini à 2,413% et son équivalent français à plus de 3%, tous deux au plus haut depuis plus de deux semaines.
Le dix ans américain gagne près de six points de base autour de 3,638%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole recule après avoir pris près de 3% la veille: le perd 1,21% à 76,03 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 1,14% à 72 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Camille Raynaud)