L’Iran nie héberger le chef d’Al Qaïda, comme l’affirment les Etats-Unis
16.02.2023 19:18
© Reuters. Le drapeau iranien flotte au-dessus d’une rue de Téhéran. /Photo prise le 3 février 2023/REUTERS/Majid Asgaripour/WANA
DUBAI (Reuters) – L’Iran rejette les accusations des Etats-Unis selon lesquelles le chef du groupe Al Qaïda, Seïf al Adel, est basé dans le pays, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, après que Washington a soutenu la veille un communiqué de l’Onu indiquant qu’Adel se trouvait en Iran.
« Je conseille aux représentants de la Maison blanche d’arrêter leur jeu infructueux d’iranophobie, créer des informations à propos du chef d’Al Qaïda et le lier à l’Iran est risible », a écrit sur Twitter (NYSE:) le chef de la diplomatie iranienne.
Seïf al Adel, ancien officier des forces spéciales égyptiennes, est désormais l' »incontesté » chef d’Al Qaïda, selon un dernier rapport de l’Onu consacré au groupe terroriste.
Les Etats-Unis, qui ont mis une prime de 10 millions de dollars sur la tête de Seïf al Adel, ont dit mercredi via leur département d’Etat qu’ils s’alignaient sur l’analyse de l’Onu selon laquelle Adel était basé en Iran.
Seïf al Adel a été inculpé en novembre 1998 par un jury fédéral américain pour son rôle dans les attaques à la bombe ayant ciblé les ambassades des Etats-Unis en Tanzanie et au Kenya, qui ont tué 224 civils et blessé plus de 5.000 personnes.
A la suite de ces attaques, Seïf al Adel s’est rendu dans le sud-est de l’Iran, où il a reçu la protection des Gardiens de la révolution iranienne, selon le département d’Etat américain.
Seïf al Adel et d’autres cadres d’Al Qaïda ont été placés en 2003 en résidence surveillée par l’Iran, qui a par la suite relâché Adel et quatre membres du groupe en échange d’un diplomate iranien enlevé au Yémen.
(Reportage du bureau de Dubai; version française Jean Terzian)