L’Europe rebondit mais Wall Street hésite après l’emploi
04.11.2022 18:53
© Reuters. Un trader travaille à la Bourse de New York (NYSE). /Photo prise le 29 août 2022/REUTERS/Brendan McDermid
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, soutenues par l’espoir d’un relâchement des mesures contre le COVID-19 en Chine, tandis que Wall Street évoluait sur une note hésitante après la publication d’un rapport sur l’emploi contrasté.
À Paris, le a gagné 2,77% à 6.416,44 points. Le Footsie britannique a pris 2,03% et le 2,51%.
L’indice a fini la journée sur un gain de 2,65%, le de 1,93% et le de 1,81%.
Ce dernier a effacé ses pertes des deux derniers jours, porté par l’espoir que la Chine modifie prochainement sa politique de lutte contre le COVID-19, à la suite d’informations, non confirmées, en ce sens.
Sur l’ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a pris 1,5% et le CAC 40 environ 2,3%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en ordre dispersé après la lecture contrastée du rapport sur l’emploi: le (+0,09%) et le Standard & Poor’s 500 (+0,05%) étaient stables tandis que le perdait 0,25%.
L’économie américaine a créé plus d’emplois que prévu en septembre tandis que le taux de chômage a augmenté à 3,7% et que la hausse du salaire horaire moyen a légèrement ralenti sur un an à 4,7% mais accéléré d’un mois sur l’autre, à 0,3.
« Les Etats-Unis ont créé 261.000 postes, ce qui est bien au-dessus des attentes. Dans le même temps, le salaire horaire moyen a également progressé, ce qui suggère que le marché de l’emploi continue d’exercer des pressions inflationnistes. La perspective d’une hausse de taux de la Fed d’un demi-point à partir de décembre, bien que nous l’appelions de nos voeux, n’est pas garantie », a déclaré James Knightley, chef économiste chez ING (AS:).
La publication jeudi prochain des données sur l’inflation américaine pour le mois d’octobre pourra éventuellement apporter plus sur la trajectoire de politique monétaire de la Fed.
VALEURS
Tous les grands secteurs européens ont terminé en hausse avec une progression très marquée pour le compartiment des matières premières. Son indice Stoxx a grimpé de 5,34%.
À Paris, ArcelorMittal (AS:) a gagné 6,48%.
Les valeurs du luxe, très dépendantes du marché chinois, se distinguent aussi: Hermès (EPA:), LVMH (EPA:) et Kering (EPA:) ont gagné de 3,71% à 7,07%.
Le propriétaire de Gucci a en outre profité d’une information du Wall Street Journal selon qui des discussions sont en cours pour l’éventuel rachat de la marque Tom Ford (NYSE:).
Dans l’actualité des résultats, Société générale (EPA:) (+2,55%) a publié des performances trimestrielles supérieures aux attentes grâce à ses activités de trading.
L’action JCDecaux (EPA:) a bondi de 14,34%, le spécialiste de la publicité extérieure ayant fait état d’une croissance de chiffre d’affaires trimestriel supérieure à ses attentes.
A Francfort, Adidas (ETR:) s’est envolé de 21,38%, le groupe ayant confirmé être en discussions avec la patron du concurrent Puma en vue d’éventuellement succéder à son président du directoire en fin d’année
LES INDICATEURS DU JOUR
Outre le rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, les investisseurs ont pris acte dans la matinée de la baisse de l’indice PMI composite en zone euro à son plus bas niveau depuis 23 mois.
En Allemagne, les commandes à l’industrie ont accusé en septembre une contraction nettement plus importante que prévu en raison d’une forte baisse de la demande extérieure et en France, la production industrielle de la France a reculé de 0,8% le mois dernier.
TAUX/CHANGES
La perspective d’un resserrement monétaire qui dure aux Etats-Unis continue à faire monter les rendements des Treasuries. Celui du dix prend plus de quatre points de base à 4,171%.
En Europe, son équivalent allemand évoluait en fin de séance vers 2,29%.
Christine Lagarde et Luis de Guindos, respectivement la présidente et le vice-président de la Banque centrale européenne, ont souligné que l’institution de Francfort continuait d’accorder la priorité au ralentissement de l’inflation dans la zone euro pour éviter qu’elle s’enracine.
Côté devises, l’euro prend 1,65% à 0,9912 dollar. Le billet vert recule de 1,4% face à un panier de devises de référence.
PÉTROLE
Les rumeurs sur la politique anti-COVID en Chine et la baisse du dollar permettent au baril de de prendre 3,41% à 97,9 dollars et à celui de (West Texas Intermediate, WTI) de gagner 4,05% à 91,74.
A SUIVRE:
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)