L’Europe démarre en ordre dispersé, la Fed et Poutine inquiètent
21.09.2022 11:58
© Reuters. Le Palais Brogniard, ancienne Bourse de Paris, situé sur la Place de la Bourse à Paris, en France. /Photo d’archives du 17 septembre 2020/REUTERS/Charles Platiau
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes évoluent sans direction claire mercredi mais le contexte reste prudent avant les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui devrait procéder à une nouvelle forte hausse de ses taux d’intérêt, tandis que sur le plan géopolitique le ton martial de Vladimir Poutine sur les objectifs russes en Ukraine n’incite guère à la prise de risque.
À Paris, le abandonne 0,18% à 5.968,67 vers 08h20 GMT. A Francfort, le reflue de 0,28%. À Londres, le avance cependant de 0,44%, tiré par les valeurs minières.
L’indice est en repli de 0,25%. Le grignote 0,05% et le prend 0,23%.
Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent à ce stade un léger rebond à l’ouverture alors que le S&P-500, principale référence des investisseurs, a clôturé mardi pour la troisième séance consécutive sous les 3.900, considérés comme un important « support » technique par les analystes.
La Fed publiera à 18h00 GMT son communiqué de politique monétaire, qui sera suivi une demi-heure plus tard d’une conférence de presse de son président Jerome Powell. Les investisseurs espèrent y trouver des indices sur l’évolution de la conjoncture économique et la trajectoire future des taux d’intérêt.
Les marchés tablent avec une probabilité de 81% sur une nouvelle hausse de 75 points de base des taux de la Fed, tandis que les chances d’un relèvement de 100 points sont évaluées à 17%, selon le baromètre Fedwatch..
Certains économistes, à l’image de Taylor Nugent de National Australia Bank, estiment que les taux de la Fed pourraient culminer autour de 4% d’ici la fin de l’année, une accélération susceptible de provoquer une récession.
« Ce sera une période difficile pour les actions et les actifs à risque tant qu’on ne verra pas où se situe le taux pivot de la part de la Fed », prédit Frank Benzimra, responsable actions chez Société Générale (EPA:).
Aux craintes sur les taux s’ajoutent les inquiétudes sur l’évolution du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine ayant annoncé mercredi la mobilisation des réservistes russes, dans une adresse à la Nation au ton martial.
Immédiatement après les déclarations du président russe, l’euro et le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l’ensemble de la zone euro, ont fortement reculé, tandis que l’indice de la volatilité a bondi à 29,5 points, à un sommet de plus de deux semaines.
La monnaie russe a chuté à environ 63 roubles pour un dollar, à un creux depuis le 7 juillet, et la Bourse de Moscou a plongé de quelque 10% à l’ouverture, les géants russes de l’énergie Rosneft et Gazprom perdant jusqu’à 12%.
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, l’énergie (+2,61%), les matières premières (+1,32%), et les services aux collectivités (utilities) (+1,26%) figurent en tête des hausses, tandis qu’à l’opposé le tourisme (-1,85%) et l’automobile (-0,35%) accusent les plus fortes baisses.
Aux valeurs individuelles, Schneider Electric (EPA:) cède 0,65% après l’annonce du lancement d’une offre de 31 livres par action pour acquérir le solde du capital d’Aveva (+2,26%), le groupe britannique étant valorisé environ 9,48 milliards de livres (10,85 milliards d’euros).
Fortum bondit de 14,46% à la faveur de l’annonce d’une cession sa participation dans Uniper (-19,3%) à l’Etat allemand.
Vodafone (LON:) gagne 2,01%, Xavier Niel ayant annoncé avoir acquis une participation de 2,5% dans l’opérateur télécoms britannique.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)