Les familles d’otages ne relâchent pas la pression sur Netanyahu
18.11.2023 19:14
© Reuters. Des proches et des soutiens des otages pris par le groupe islamiste palestinien Hamas, lors de la dernière étape de leur marche, allant de Tel Aviv à Jérusalem. /Photo prise le 18 novembre 2023/REUTERS/Ronen Zvulun
par Janis Laizans
JERUSALEM (Reuters) – Les familles d’otages israéliens et des milliers de sympathisants sont arrivés samedi à Jérusalem, au terme d’une marche de cinq jours destinée à interpeller le gouvernement sur le sort des otages capturés par le Hamas à Gaza.
« Nous attendons qu’ils nous rencontrent, nous attendons qu’ils nous disent comment ils vont s’y prendre », a dit Noam Alon, 25 ans, en brandissant une photo de sa petite amie, Inbar, qui a été enlevée. « Nous ne pouvons plus attendre, alors nous leur demandons de le faire maintenant, quel qu’en soit le prix ».
Environ 240 personnes – des bébés aux vieillards – se trouveraient dans la bande de Gaza après avoir été enlevés par le groupe islamiste lors d’un raid mené le 7 octobre contre des villages et des bases militaires du sud d’Israël, au cours duquel 1.200 personnes ont été tuées.
De nombreux parents et amis des disparus craignent qu’ils ne soient blessés lors des attaques israéliennes sur Gaza destinées à anéantir le Hamas. Le gouvernement estime que l’offensive améliore les chances de récupérer les otages, peut-être par le biais d’un échange de prisonniers avec l’aide d’un médiateur.
« J’ai l’impression que les gens pensent qu’ils ont le temps, mais pour les bébés et les personnes âgées qui ont des besoins complexes, il n’y a pas de temps, le temps s’écoule rapidement », a déclaré l’artiste londonienne Sharone Lifschitz, dont le père âgé de 83 ans a été enlevé.
De nombreux Israéliens reprochent à leur gouvernement d’avoir été pris de court par l’assaut du Hamas.
Parmi les manifestants qui se sont rendus à Jérusalem figurait le chef de l’opposition centriste, Yair Lapid, qui a surtout soutenu la guerre, mais qui a demandé la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Le Hamas, qui, au début de la guerre, a menacé d’exécuter les otages en représailles aux frappes aériennes israéliennes, a depuis déclaré que certains des otages avaient été tués lors d’attaques sur Gaza.
(version française Nicolas Delame)