Les actions profitent d’une accalmie, léger soulagement sur la Fed
15.07.2022 16:12
Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes avancent vendredi à mi-séance. À Paris, le CAC 40 0,5% à 5.945,28 vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,58% et à Londres, le FTSE s’octroie 1%. /Photo prise le 11 juillet 2022/REUT
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes avancent vendredi à mi-séance, des propos rassurants de responsables de la Réserve fédérale favorisant la remontée des actions en cette fin de semaine malgré la crainte de récession, la contraction de l’économie chinoise et des résultats décevants outre-Atlantique. Les contrats à terme signalent un gain de 0,52% pour le Dow Jones, de 0,32% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,23% pour le Nasdaq. À Paris, le CAC 40 0,5% à 5.945,28 vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,58% et à Londres, le FTSE s’octroie 1%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,88%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,05% et le Stoxx 600 de 0,79%. Les investisseurs laissent pour l’instant de côté les craintes liées à une éventuelle récession et à la contraction de l’économie chinoise au deuxième trimestre pour privilégier les dernières déclarations de Christopher Waller, gouverneur de la Fed, et de James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis.
Ces derniers, parmi les membres le plus « faucons » de la banque centrale américaine, sont favorables à une nouvelle hausse des taux d’intérêt de 75 points de base lors de la réunion de politique monétaire du 27 juillet et non à un relèvement plus important comme le redoutent des investisseurs après l’accélération de l’inflation en juin.
Les marchés étudieront attentivement les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle américaines avant l’ouverture à Wall Street.
« Les risques de récession ont augmenté depuis le début de l’année », a déclaré Mike Bell chez JP Morgan Asset Management. « S’il y a un signe d’un désengagement des consommateurs, le risque de récession sera plus précis. »
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Après les résultats décevants de JPMorgan Chase (NYSE:JPM) et de Morgan Stanley (NYSE:MS) jeudi, Wells Fargo (NYSE:WFC) a également publié une baisse plus importante que prévu de son bénéfice trimestriel. La banque américaine reculait de 3% dans les échanges avant l’ouverture.
Le numéro un mondial de la gestion d’actifs BlackRock (NYSE:BLK) a aussi fait état d’une baisse plus importante que prévu de son bénéfice trimestriel.
Les résultats de Citi pour le deuxième trimestre sont également attendus.
VALEURS EN EUROPE
En Europe, les groupes de luxe Burberry (LON:BRBY) et Richemont (SIX:CFR) perdent environ 7% après la publication de leur chiffre d’affaires trimestriel, pénalisé par les confinements en Chine, et la baisse plus marquée que prévu du produit intérieur brut de la deuxième économie mondiale sur la période avril-juin.
Les concurrents français Hermès (EPA:HRMS), LVMH (EPA:LVMH) et Kering (EPA:PRTP) cèdent de 0,96% à 3,01%.
Le géant minier Rio Tinto (LON:RIO) perd 1,88% après avoir averti que le manque de main-d’oeuvre dans l’Etat d’Australie-Occidentale et la hausse de l’inflation auraient un impact sur ses bénéfices au second semestre.
En hausse, le constructeur automobile Aston Martin (LON:AML) bondit de 21,49% après avoir annoncé que le fonds souverain d’Arabie Saoudite allait devenir son deuxième actionnaire avec une participation de près de 17% dans le cadre d’une augmentation de capital.
TAUX
Les rendements des bons du Trésor américain reculent, à 2,9429% pour les titres à dix ans et 3,1201% pour le deux ans.
Si le segment deux ans-dix ans de la courbe des taux reste inversé, l’écart entre les deux échéances s’est réduit à 18 points de base, contre plus de 27 points en début de journée jeudi, soit son plus haut niveau depuis septembre 2000 selon les données Refinitiv.
En Europe, le dix ans allemand recule à 1,153%. Son équivalent italien cède cinq points de base, à 3,36%, après avoir bondi de près de 15 points de base jeudi après la démission du président du Conseil, Mario Draghi, rejetée par le président de la République.
Peter McCallum, stratège chez Mizuho, a déclaré que les derniers rebondissement plaçaient l’Italie dans un « no man’s land », sans que l’on sache si un nouveau vote de confiance pourrait être envisagé.
« D’ici là, nous sommes dans l’incertitude », a ajouté le stratège.
CHANGES
Le billet vert recule légèrement par rapport à un panier de référence (-0,28%) après un plus haut de 20 ans la veille favorisé par les anticipations de remontée de taux aux Etats-Unis et son statut d’actif refuge.
L’euro remonte autour de 1,006 dollar.
PÉTROLE
Le marché pétrolier est en hausse après qu’un responsable américain a déclaré à Reuters que l’Arabie saoudite ne devrait pas augmenter sa production de pétrole dans l’immédiat.
La hausse des cours s’appuie également sur l’espoir de hausses de taux moins soutenues aux Etats-Unis.
Le Brent prend 1,97% à 101,05 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,46% à 97,18 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par)