Les actions plombées par les rendements et les craintes de récession
21.10.2022 13:55
© Reuters. Les analystes de l’opérateur boursier Euronext travaillent dans le centre de la salle de surveillance des services de marché au siège d’Euronext, dans le quartier d’affaires et financier de La Défense à Courbevoie près de Paris, en France. /Photo d’
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes cèdent du terrain à mi-séance vendredi alors que les inquiétudes sur la conjoncture et la remontée des taux reprennent le dessus, provoquant un net regain d’aversion au risque.
Les contrats à terme signalent un repli de 0,44% pour le , de 0,3% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,6% pour le .
À Paris, le est en baisse 1,46% à 5.997,88 à 11h23 GMT. À Francfort, le cède 1,18% et à Londres, le lâche 0,69%.
L’indice paneuropéen recule de 1,34%, l’ de la zone euro de 1,33% et le de 1,32%.
Les dernières données concernant l’inflation et les signes de tension sur le marché du travail américain ont porté un coup aux espoirs d’un ralentissement dans un avenir proche du resserrement monétaire de la Réserve fédérale et des autres grandes banques centrales.
Le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker, a laissé entendre jeudi que la banque centrale « continuera à relever les taux pendant un certain temps ».
« Etant donné notre manque, franchement décevant, de progrès dans la réduction de l’inflation, je m’attends à ce que nous soyons bien au-dessus de 4% d’ici la fin de l’année », a-t-il dit en faisant référence à l’objectif de taux des fonds fédéraux.
TAUX
Ces propos alimentent la hausse rendements obligataires américains: celui du dix ans a inscrit un pic depuis décembre 2007 à 4,291%.
Son équivalent allemand, en hausse de dix points de base, a atteint son plus haut niveau depuis plus de 11 ans à 2,512% alors que les marchés s’attendent à une nouvelle forte hausse de taux de la Banque centrale européenne jeudi prochain.
VALEURS EN EUROPE
Les résultats de sociétés ne sont d’aucune aide au sentiment de marché.
Les performances trimestrielles de l’Oréal (-5,27%) et de Kering (EPA:) (-3,82%) n’ont pas convaincu.
Vivendi (EPA:) abandonne 3,82% après avoir publié une baisse des ventes du groupe de télévision Canal+, sa principale division.
L’équipementier sportif allemand Adidas (ETR:) chute de 9,25%, lanterne rouge du Stoxx 600, après avoir abaissé ses perspectives pour l’ensemble de l’année à cause d’une demande plus faible.
En hausse, Deliveroo s’octroie 2,51% après le relèvement de son objectif de marge d’Ebitda ajustée.
Sur le plan sectoriel, l’indice européen de la distribution abandonne 3,62%, la plus forte baisse, la baisse des ventes au détail au Royaume-Uni en septembre ayant été plus importante que prévu.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Aux Etats-Unis, Snap (NYSE:) perdait plus d’un quart de valorisation en avant-Bourse après avoir publié jeudi sa plus faible croissance des ventes trimestrielles en cinq ans.
Dans son sillage, Alphabet (NASDAQ:), Twitter (NYSE:), Meta Platforms (NASDAQ:) et Pinterest (NYSE:) reculaient de 1,8% à 7,4% en avant-Bourse.
CHANGES
L’indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence gagne 0,52% et l’euro retombe à 0,9754 dollar.
Le yen, en passe de subir sa dixième baisse hebdomadaire consécutive face au dollar, évolue à un nouveau bas depuis 1990 à 151,46 pour un dollar, ce qui accroît la pression sur les autorités pour une intervention urgente sur les marchés des devises.
La livre sterling chute d’environ 2% contre le dollar en raison de la profonde crise politique au Royaume-Uni.
PÉTROLE
Le marché du pétrole repart à la hausse: le perd 0,45% à 92,8 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 0,44% à 84,88 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga)
