Les actions européennes dans le rouge après l’explosion en Pologne

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue sur une note indécise à l’ouverture et les Bourses européennes évoluent dans le rouge à mi-séance, la prudence étant de mise au lendemain de l’explosion d’un missile dans un village polonais proche de la frontière ukrainienne, missile dont on ignore pour l’instant la provenance.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,01% pour le , de 0,04% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,07% pour le .

À Paris, le fléchit de 0,51% à 6.607,73 vers 12h35 GMT. À Francfort, le recule de 1,02% et à Londres, le cède 0,11%.

L’indice paneuropéen reflue de 0,55%, l’ de la zone euro de 0,57% et le de 0,79%.

Le village polonais de Przewodow, proche de la frontière ukrainienne, a été mardi le théâtre d’une explosion qui a fait deux morts au moment où la Russie tirait une nouvelle salve massive de missiles de croisière contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes, ravivant la crainte de voir le conflit s’étendre à d’autres pays voisins.

Le président américain Joe Biden a toutefois déclaré mercredi, selon une source, qu’un tir ukrainien pour tenter d’intercepter un tir russe était à l’origine de l’explosion en Pologne. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a abondé dans le même sens, tandis qu’Emmanuel Macron s’est voulu plus prudent.

La Pologne, de son côté, a jugé qu’il n’y avait pas de signe d’une attaque délibérée à son encontre et que l’activation de l’article 4 du traité de l’Otan n’était sans doute pas nécessaire. Sur le plan macroéconomique, les investisseurs attendent à 13h30 GMT les chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis qui pourraient leur fournir des indices sur l’évolution de la conjoncture économique.

Au Royaume-Uni, l’inflation a atteint 11,1%, au plus haut depuis 1981, selon les statistiques officielles publiées mercredi, alors que le gouvernement doit annoncer jeudi des hausses d’impôts et des coupes budgétaires.

L’action Target plongeait de 14% en avant-Bourse après l’avertissement du groupe sur ses ventes pour le trimestre des fêtes de fin d’année dans un contexte, dit-il, de « changements spectaculaires » dans le comportement des consommateurs et d’inflation élevée.

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs de la défense et de l’aérospatiale en Europe (+0,2%) comme Thales (EPA:) (+2,19%) et Rheinmetall (+0,36%) sont recherchées après l’explosion en Pologne.

Dans les autres compartiments, le secteur de l’automobile (-4,09%), en queue du Stoxx 600, est lui pénalisé par Mercedes Benz (-6,67%), l’agence Bloomberg ayant rapporté que le groupe allemand a fortement réduit les prix de vente de ses modèles électriques en Chine. Volvo Car (-6,47%), Volkswagen (ETR:)(-4,59%), BMW (ETR:) (-3,96%), Porsche (F:) Holding (-5,23%), Renault (EPA:) (-3,9976%) et Stellantis (-2,29%) sont tous dans le rouge.

Air France-KLM (EPA:) chute de 11,79% après l’annonce d’une émission d’obligations convertibles à laquelle l’Etat néerlandais actionnaire a décidé de ne pas participer.

Alstom (EPA:) prend 5,44% après ses résultats semestriels marqués par un flux de trésorerie et de commandes supérieurs aux attentes.

CHANGES

Le dollar recule de 0,33% face à un panier de devises de référence en réaction aux dernières annonces sur l’explosion en Pologne qui éloignent la perspective d’une extension du conflit ukrainien.

L’euro en profite pour remonter à 1,042 dollar, en hausse de 0,7%.

La livre sterling, elle, prend 0,43% à 1,1909 dollar après les chiffres de l’inflation britannique.

TAUX

Les rendements obligataires sont sans direction claire dans l’attente des ventes au détail aux Etats-Unis. La Banque centrale européenne (BCE) a par ailleurs indiqué mercredi que les risques entourant la stabilité financière dans la zone euro étaient en train d’augmenter.

Le rendement du Bund allemand à dix ans, qui était en hausse en matinée, cède trois points de base à 2,06% et son équivalent américain de même échéance recule de 3,3 points à 3,76% contre un plus haut en séance à 3,84%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers montent légèrement en raison d’un regain de tensions géopolitiques mais la résurgence de l’épidémie de COVID-19 en Chine limite les gains.

Le avance 0,18% à 94,03 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 0,14% à 86,80 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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