Le Sri Lanka renouvelle l’état d’urgence avant un vote au Parlement
18.07.2022 12:00
Un agent de sécurité monte la garde devant le bâtiment du Parlement, dans un contexte de crise économique, à Colombo, au Sri Lanka. Le président par intérim du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a décrété dimanche un nouvel état d’urgence dans le
COLOMBO (Reuters) – Le président par intérim du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a décrété dimanche un nouvel état d’urgence dans le but d’éviter des troubles avant le vote du Parlement qui doit avoir lieu cette semaine pour élire un nouveau président.
Les dirigeants du Sri Lanka ont imposé l’état d’urgence à plusieurs reprises depuis le mois d’avril, alors que des manifestations publiques avaient lieu pour dénoncer la gestion du gouvernement de la crise économique.
Ranil Wickremesinghe avait annoncé l’état d’urgence la semaine dernière, après que le président Gotabaya Rajapaksa a fui le pays pour échapper à un soulèvement contre son gouvernement, mais cette mesure n’avait pas été officiellement ratifiée.
L’état d’urgence permet à l’armée d’arrêter et de détenir des individus, de fouiller des propriétés privées et d’étouffer les protestations publiques.
Selon Bhavani Fonseka, chercheuse au Centre for policy alternatives, la déclaration de l’état d’urgence est en train de devenir la réponse par défaut du gouvernement.
« Cela s’est avéré inefficace dans le passé », a-t-elle dit à Reuters.
Gotabaya Rajapaksa a fui aux Maldives puis à Singapour la semaine dernière après que des centaines de milliers de personnes ont manifesté et occupé sa résidence officielle et son bureau.
Le prochain chef d’Etat sera élu le 20 juillet. Ranil Wickremesinghe, considéré comme un allié de Gotabaya Rajapaksa, est l’un des principaux prétendants à la présidence à plein temps.
Sajith Premadasa, leader du principal parti d’opposition, le Samagi Jana Balawegaya (SJB), est un autre candidat de premier plan.
(Reportage Uditha Jayasinghe et Devjyot Ghoshal, version française Elitsa Gadeva, édité par Kate Entringer)