Le Qatar fournira du GNL pendant 27 ans à l’italien Eni
23.10.2023 12:55
© Reuters. Une station-service Eni, à Rome. /Photo prise le 30 septembre 2018/REUTERS/Alessandro Bianchi
par Yousef Saba
DUBAI (Reuters) – La société QatarEnergy a déclaré lundi qu’elle fournirait du gaz à l’entreprise italienne Eni pendant 27 ans, après avoir conclu ce mois-ci plusieurs autres accords d’approvisionnement avec Shell (AS:) pour les Pays-Bas et TotalEnergies pour la France.
Des filiales de QatarEnergy et Eni ont signé un contrat à long terme portant sur un million de tonnes par an (mtpa) de liquéfié (GNL) provenant du projet d’expansion du champ North Field du Qatar.
Le GNL sera livré à partir de 2026 au FSRU Italia, une unité flottante de stockage et de regazéification située en Toscane, dans le port de Piombino.
Eni détient une participation de 3,125% dans l’extension du champ North Field East qui, avec l’extension du champ North Field South, portera la capacité de liquéfaction du Qatar de 77 mtpa à 126 mtpa d’ici 2027.
Le Qatar est le premier exportateur mondial de GNL, et a signé plusieurs accords de 27 ans ces deux dernières semaines, qui fourniront à partir de 2026 3,5 millions de tonnes par an à Shell et TotalEnergies, constituant son plus long et vaste contrat d’approvisionnement en gaz en Europe.
Jusqu’à présent, l’Asie, friande d’accords de vente et d’achat à long terme, avait devancé l’Europe en s’engageant à fournir du gaz provenant de l’expansion en deux phases de la production de GNL de QatarEnergy.
Mais les acheteurs de l’Union européenne cherchent à signer des contrats long à terme visant à remplacer le gaz russe, qui représentait près de 40% de l’approvisionnement avant l’invasion de l’Ukraine par Moscou l’année dernière.
L’Allemagne était le plus gros acheteur de gaz russe dans l’UE. Elle s’approvisionnera désormais de 2 millions de tonnes par an à partir de 2026 grâce à un accord de 15 ans entre QatarEnergy et ConocoPhillips (NYSE:) signé en novembre 2022.
QatarEnergy a déclaré que l’Italie recevait déjà plus de 10% de ses besoins en gaz naturel grâce aux livraisons de GNL qatari au terminal de l’Adriatique.
(Reportage Yousef Saba ; version française Nathan Vifflin, édité par Blandine Hénault)