Le procès des meurtriers présumés du journaliste De Vries s’ouvre aux Pays-Bas
07.06.2022 14:32
A Amsterdam, devant la cour où le procès du tireur présumé et du chauffeur impliqués dans l’assassinat du reporter néerlandais Peter R. De Vries s’est ouvert. /Photo prise le 7 juin 2022/REUTERS/Piroschka Van De Wouw
LA HAYE (Reuters) – Le procès du tireur présumé et du chauffeur impliqués dans l’assassinat l’année dernière, du célèbre reporter néerlandais Peter R. De Vries, spécialisé dans les affaires criminelles, s’est ouvert mardi aux Pays-Bas.
Peter R. De Vries a été abattu en juillet dernier dans une rue animée d’Amsterdam. Ce meurtre a suscité une vague d’indignation dans tout le pays et a soulevé des inquiétudes quant à la capacité du crime organisé à éliminer une personnalité publique de premier plan, considérée comme une menace.
Les deux suspects risquent la prison à vie s’ils sont reconnus coupables.
Le journaliste de 64 ans était une personnalité populaire de la télévision néerlandaise, connu pour ses émissions autour d’affaires criminelles classées non résolues. Il avait reçu des menaces par le passé, mais refusé toute protection.
Les procureurs qui ont présenté leur dossier mardi ont déclaré que les deux hommes, un Néerlandais de 22 ans et un Polonais de 36 ans, étaient accusés de meurtre et de possession illégale d’armes à feu.
Ils avaient été arrêtés quelques heures après la fusillade sur une autoroute néerlandaise. L’arme qui aurait été utilisée pour tuer Peter R. De Vries avait été retrouvée dans leur véhicule, avait indiqué la police.
Le suspect néerlandais, Delano Geerman, a déclaré aux juges qu’il ne souhaitait pas commenter les accusations. Le second suspect, identifié comme Kamil Egiert, a dit à la cour qu’il n’était pas responsable du meurtre.
« Mon rôle dans tout cela n’était que celui de chauffeur, je ne savais rien du meurtre et je n’ai tué personne », a-t-il dit aux juges.
Le procès qui s’ouvre ce mardi ne concerne que les individus suspectés du meurtre, tandis que l’enquête sur les commanditaires se poursuit, ont dit les procureurs.
(Reportage Stephanie van den Berg; version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)