Le nouveau cadre commercial pour l’Irlande du Nord sera légal, dit Londres
12.06.2022 17:33
La législation que la Grande-Bretagne présentera lundi pour supprimer certaines des règles régissant le commerce post-Brexit avec l’Irlande du Nord n’enfreindra pas le droit international, a déclaré dimanche Brandon Lewis (photo), le secrétaire d’
LONDRES (Reuters) – La législation que la Grande-Bretagne présentera lundi pour supprimer certaines des règles régissant le commerce post-Brexit avec l’Irlande du Nord n’enfreindra pas le droit international, a déclaré dimanche Brandon Lewis, le secrétaire d’État britannique chargé du dossier.
« La législation que nous présenterons demain est conforme à la loi ; ce que nous allons faire est légal et correct », a-t-il déclaré à Sky News.
A l’occasion de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, le Premier ministre Boris Johnson a accepté un protocole qui a de fait laissé l’Irlande du Nord dans le marché unique et l’union douanière de l’UE afin de préserver la frontière ouverte avec la République d’Irlande, prévue dans l’accord de paix du Vendredi saint.
Le Sinn Fein irlandais, le parti nationaliste qui a remporté une victoire historique lors des élections à l’Assemblée d’Irlande du Nord le mois dernier, a déclaré dimanche que la Grande-Bretagne enfreindrait « sans aucun doute » la loi en imposant des modifications unilatérales au protocole.
Le secrétaire d’Etat britannique pour l’Irlande du Nord a cependant déclaré que le protocole devait être modifié car il « sapait fondamentalement » l’accord du Vendredi saint.
Selon Brandon Lewis, ce protocole perturbe la vie des habitants d’Irlande du Nord, empêche le fonctionnement des institutions gouvernementales et ne respecte pas le marché intérieur du Royaume-Uni.
Le dirigeant a refusé de préciser comment le protocole serait modifié, mais a déclaré que le gouvernement établirait la base juridique sur laquelle il présentait la législation.
La présidente du Sinn Fein, Mary Lou McDonald, a déclaré que Londres pourrait travailler avec Dublin et Bruxelles pour améliorer l’application du protocole.
« Il y a une volonté ici, il y a une volonté de s’engager de la part de la Commission européenne, mais le gouvernement britannique a refusé de s’engager », a-t-elle déclaré à Sky News depuis Dublin.
« Il n’a pas été constructif, il a cherché une voie destructrice et propose maintenant d’introduire une législation qui violera sans aucun doute le droit international. »
(Reportage Paul Sandle, version française Benjamin Mallet)