Le maire de Sievierodonetsk affirme que 20% de la ville reste aux mains des Ukrainiens
01.06.2022 17:28
Les forces ukrainiennes ne tiennent qu’un cinquième de la ville de Sievierodonetsk, dans l’est du pays, mais elles ont encore l’espoir d’empêcher la Russie d’en prendre le contrôle total, a déclaré mercredi à Reuters le maire de la ville lors d’un e
KYIV (Reuters) – Les forces ukrainiennes ne tiennent qu’un cinquième de la ville de Sievierodonetsk, dans l’est du pays, mais elles ont encore l’espoir d’empêcher la Russie d’en prendre le contrôle total, a déclaré mercredi à Reuters le maire de la ville lors d’un entretien téléphonique.
Les forces russes sont entrées dans la ville de l’est de l’Ukraine, la plus grande encore détenue par Kyiv dans la région de Louhansk, à la fin de la semaine dernière après des semaines de bombardements.
Si la Russie s’empare de la ville et de Lisichansk, plus petite, située sur la rive ouest de la rivière Seversky Donets, elle détiendra la totalité de Louhansk, l’une des deux provinces de la région orientale du Donbass que Moscou revendique au nom des séparatistes et qui constitue un objectif de guerre essentiel pour le président Vladimir Poutine.
Les forces russes contrôlent désormais 60% de la ville et l’Ukraine en détient 20%, tandis que le reste est devenu un « no man’s land », a déclaré Oleksandr Stryuk, le maire de Sievierodonetsk, qui a refusé de donner son emplacement.
« Les 20% sont farouchement défendus par nos forces armées », a-t-il dit. « Nos troupes tiennent des lignes défensives. Des tentatives sont faites pour chasser les troupes russes. »
« Nous avons l’espoir que, malgré tout, nous libérerons la ville et ne la laisserons pas être complètement occupée », a-t-il ajouté.
Oleksandr Stryuk a indiqué que 12 à 13.000 personnes restaient dans la ville, mais que toutes les infrastructures essentielles avaient été détruites et que l’approvisionnement en aide ou nourriture était impossible.
« Ils vivent dans des conditions de bombardements constants, et maintenant des combats de rue se déroulent également, ce qui a augmenté le danger pour la population civile. »
(Reportage Pavel Polityuk et Conor Humphries; version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)