Le chef de l’AIEA affirme que le programme nucléaire iranien « avance au galop »
22.07.2022 14:11
Le programme nucléaire iranien « avance au galop » et l’Agence internationale de l’énergie atomique dispose de peu de visibilité sur les activités de Téhéran, déclare le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, dans une interview publiée vendredi dans El
MADRID (Reuters) – Le programme nucléaire iranien « avance au galop » et l’Agence internationale de l’énergie atomique dispose de peu de visibilité sur les activités de Téhéran, déclare le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, dans une interview publiée vendredi dans El Pais.
« Depuis près de cinq semaines, j’ai une visibilité très limitée, avec un programme militaire qui avance au galop, et si un accord intervient, il sera très difficile pour moi de reconstruire le puzzle de cette période d’aveuglement contraint », souligne-t-il.
En juin dernier, l’Iran a annoncé le retrait de caméras de surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une initiative dénoncée par Rafael Grossi, notamment, qui s’inquiétait d’un « coup fatal » porté aux négociations sur la relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Les puissances occidentales, dont les Etats-Unis qui se sont retirés de l’accord en 2018 sous l’impulsion de Donald Trump, mettent en garde contre « une crise nucléaire aggravée », accusant Téhéran d’activités nucléaires à des fins militaires.
Les discussions indirectes entre l’Iran et les États-Unis sur la relance de l’accord de Vienne sont au point mort depuis mars.
« L’agence a besoin de reconstruire une base de données, sans laquelle tout accord reposera sur une base très fragile, car si nous ne savons pas ce qu’il y a, comment déterminer la quantité de matériel à exporter, le nombre de centrifugeuses à neutraliser? », s’interroge Rafael Grossi.
Interrogé sur des informations de Reuters selon lesquelles l’Iran intensifie son enrichissement d’uranium en utilisant des équipements avancés dans son usine souterraine de Fordo, il déclare que les progrès techniques du programme iranien sont « constants ».
(Reportage Emma Pinedo; version française Charlotte Lavin, édité par XXXX)