Le calme règne à Niamey avant l’expiration de l’ultimatum de la Cédéao
06.08.2023 20:48
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© Reuters. Une vue générale montre la circulation dans les rues de Niamey, Niger. /Photo prise le 2 août 2023/REUTERS/Balima Boureima
par Boureima Balima
NIAMEY (Reuters) – Le calme régnait dimanche à Niamey, la capitale du Niger, alors que l’ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui menace d’une intervention si les putschistes ne réinstallent pas le président Mohamed Bazoum, arrive à expiration.
Dans les rues de Niamey, on pouvait observer des signes sporadiques de soutien à la junte militaire, qui a déclaré qu’elle ne céderait pas aux pressions extérieures à la suite du coup d’État du 26 juillet.
Ce septième coup d’État en Afrique occidentale et centrale en trois ans a ébranlé la région du Sahel occidental, l’une des plus pauvres du monde, qui revêt une importance stratégique pour la Russie, la Chine et l’Occident.
Une centaine de personnes ont dressé un piquet de grève près d’une base aérienne à Niamey et se sont engagées à opposer une résistance non violente pour soutenir la nouvelle administration militaire en cas de besoin.
Les chefs d’état-major des armées de la Cédéao ont élaboré un plan en vue d’une possible intervention militaire au Niger si le président Mohamed Bazoum, qui se dit pris en otage, n’était pas réinstallé d’ici dimanche.
Malgré des coupures d’électricité et la flambée des prix des denrées alimentaires de base, de nombreux habitants ne semblent pas découragés.
« Je ne suis pas inquiète car je sais que toute intervention militaire de la Cédéao au Niger serait une perte pour cette organisation. Ce n’est pas dans l’intérêt de ses dirigeants », a déclaré Hadjo Hadjia, une femme au foyer de 59 ans, dans une rue presque vide de la capitale dimanche matin.
Les célébrations de mariage dans la ville, qui ont lieu habituellement le week-end, se sont poursuivies comme à l’accoutumée, avec plusieurs cortèges de mariés élégamment vêtus observés samedi.
La Cédéao n’a pas répondu à une demande de commentaire sur les prochaines étapes, ni sur le moment exact de l’expiration de l’ultimatum dimanche.
L’annonce des Etats de l’Afrique de l’Ouest a suscité la crainte d’un nouveau conflit dans une région déjà aux prises avec une insurrection djihadiste qui a tué des milliers de personnes et forcé des millions d’autres à fuir.
Le soutien apporté aux putschistes nigériens par les juntes voisines du Mali et du Burkina Faso pourrait compromettre la réponse régionale. Ces deux pays ont déclaré qu’ils prendraient la défense du Niger.
La France a apporté son soutien samedi au plan d’intervention élaboré par la Cédéao, sans préciser si elle apporterait un soutien militaire.
Le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, qui se trouvait samedi à Paris, a déclaré que le régime du président déchu Mohamed Bazoum croyait toujours en la possibilité d’un accord de dernière minute.
(Rédigé par Alessandra Prentice ; version française Kate Entringer)
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