Le CAC 40 reste en baisse face à diverses inquiétudes, peu de supports avant 6000 pts
09.05.2022 11:50
Investing.com – Le CAC 40 a nettement chuté la semaine dernière, terminant la semaine par un recul de 1.73% vendredi, clôturant au plus bas depuis le 11 mars, et la faiblesse de l’indice se poursuit ce lundi matin, les investisseurs continuant à s’inquiéter du ralentissement de la croissance mondiale alors que les banques centrales resserrent leur politique monétaire pour lutter contre l’inflation galopante.
Rappelons que la semaine dernière a été marquée par le fait que la Réserve fédérale a relevé ses taux d’intérêt de 50 points de base et a indiqué qu’elle prévoyait de nouvelles hausses de même ampleur dans les mois à venir.
La Banque d’Angleterre a également relevé ses taux d’intérêt, pour la quatrième réunion consécutive, tandis que les responsables politiques de la Banque centrale européenne ont commencé à parler plus ouvertement d’une hausse des taux, potentiellement à partir de juillet.
La BCE devrait quant à elle relever les taux d’intérêt jusqu’à trois fois cette année pour lutter contre l’inflation, a déclaré le gouverneur de la banque centrale autrichienne, Robert Holzmann, dans une interview à un journal ce week-end. Olli Rehn, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a quant à lui déclaré selon Bloomberg qu’il souhaite une hausse de taux pour juillet, et que les taux soient revenus à zéro à l’automne.
Cette semaine, l’indice de confiance ZEW de l’Allemagne et les données préliminaires du PIB du premier trimestre du Royaume-Uni seront publiés, ce qui devrait indiquer un ralentissement de la croissance dans deux des plus grandes économies européennes. Les investisseurs sur le CAC 40 et les autres bourses européennes surveilleront de près ces indicateurs.
En ce qui concerne les données publiées plus tôt lundi par la Chine, elles ont montré que la croissance des exportations du pays a ralenti à un seul chiffre en avril, avec une croissance de 3,9 % en avril par rapport à l’année précédente, par rapport à la croissance de 14,7 % signalée en mars. Cette croissance est la plus faible depuis juin 2020.
En France, la balance commerciale, qui a été publiée ce matin avant l’ouverture, a révélé un déficit de 12.4 milliards d’euros pour le mois de mars, contre 10.3 milliards précédemment.
Ailleurs, la Russie se prépare à marquer le lundi anniversaire de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, sur fond de craintes que le président Poutine n’autorise une escalade du conflit en Ukraine à cette occasion.
On notera par ailleurs que les gouvernements de l’Union européenne doivent se réunir à nouveau au cours de cette session pour déterminer comment faire en sorte que les pays les plus dépendants de l’énergie russe, comme la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque, pays enclavés, puissent faire face à la proposition d’interdiction du pétrole russe, un autre événement largement susceptible d’influencer le CAC 40. Cette proposition requiert un vote unanime des membres de l’UE.
Au cours du week-end, le Groupe des sept principales nations industrialisées a convenu d’une interdiction similaire des importations de pétrole russe.
Toutefois, des inquiétudes subsistent quant à la demande mondiale de pétrole, notamment en raison des blocages continus du COVID par la Chine. L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a abaissé dimanche les prix du brut pour l’Asie et l’Europe pour le mois de juin.
Enfin, d’un point de vue graphique, la zone de 6200 points est un support immédiat pour le CAC 40. Une cassure sous ce seuil mettrait en ligne de mire le seuil psychologique de 6000 points. Ensuite, c’est le creux du 7 mars à 5456 points qui entrera en jeu.