L’assouplissement sanitaire en Chine amplifie le regain d’optimisme
11.11.2022 13:51
© Reuters. Photo d’archives : Un écran électronique affiche les informations boursières du CAC 40 au siège d’Euronext, dans le quartier d’affaires et financier de La Défense, à Courbevoie, près de Paris, en France. /Photo prise le 21 novembre 2019/REUTERS/Cha
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en hausse vendredi au lendemain de sa meilleure séance depuis plus de deux ans et demi et les Bourses européennes, Londres exceptée, progressent à mi-séance, l’annonce d’un assouplissement des restrictions sanitaires anti-COVID en Chine prolongeant le regain d’appétit pour le risque provoqué par les chiffres jugés rassurants de l’inflation américaine.
Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais suggèrent pour l’instant une hausse de 0,46% pour le , de 0,4% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,5% pour le .
À Paris, le gagne 0,33% à 6.578,73 points vers 12h00 GMT, au plus haut depuis le 17 août, et à Francfort, le avance de 0,55%, alors qu’à Londres, le cède 0,37% après l’annonce d’une contraction de l’économie britannique au troisième trimestre.
L’indice est en hausse de 0,64% alors que le et le sont pratiquement stables.
Ce dernier affiche pour l’instant une hausse de près de 3,7% sur l’ensemble de la semaine, sa quatrième performance hebdomadaire positive d’affilée.
Les dernières nouvelles en provenance de Pékin ont rassuré les investisseurs puisque les autorités chinoises ont décidé d’assouplir certaines des restrictions sanitaires visant à freiner l’épidémie de COVID-19, avec entre autres une réduction de la durée de la quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant dans le pays.
Mais le principal soutien à la tendance boursière reste le ralentissement de l’inflation américaine, qui permet d’espérer une politique un peu moins restrictive de la part de la Réserve fédérale dans les mois à venir.
« Un certain nombre de responsables de la Fed commencent à évoquer un ralentissement et les marchés s’appuient là-dessus pour intégrer une sorte de ‘pivot’ mais cela ne se fera pas à brève échéance », commente Mike Hewson, chef analyste de CMC Markets.
VALEURS EN EUROPE
L’assouplissement des restrictions sanitaires chinoises, qui devrait favoriser la reprise de la demande, profite entre autres au secteur des matières premières, dont l’indice Stoxx avance de 2,11%, et aux valeurs du luxe comme LVMH (EPA:) (+1,94%) ou Kering (EPA:) (+1,37%).
Ces dernières bénéficient aussi de l’élan donné par le suisse Richemont (SIX:), qui bondit de 9,2% après des résultats trimestriels tirés par ses ventes de joaillerie.
À Paris, Casino s’adjuge 13,52% après l’annonce jeudi soir d’une progression de 62% de son Ebitda au troisième trimestre par rapport à la période correspondante de l’an dernier,
En baisse, Thales (EPA:) cède 6,35% , affecté par les informations de franceinfo selon lesquelles des données du groupe piratées ont été publiées sur le « dark web ».
TAUX
Après la chute spectaculaire qui a salué jeudi les chiffres de l’inflation américaine, les rendements obligataires repartent à la hausse mais dans des proportions bien plus limitées: le dix ans allemand, qui avait reculé de 17,5 points de base, en reprend six à 2,09%.
Les marchés obligataires américains resteront fermés pour le « Veterans Day ». Le dix ans américain a chuté de 32 points de base jeudi, du jamais vu depuis plus de 13 ans, pour revenir à 3,8106%, son plus bas niveau depuis le 7 octobre.
CHANGES
Le dollar creuse ses pertes face à la perspective d’un ralentissement de la remontée des taux d’intérêt américain: l’indice mesurant ses fluctuations face à un panier de devises de référence recule de 1,03% après une chute de 2,12% jeudi, la plus lourde subie sur une seule séance depuis près de sept ans.
L’euro, lui, gagne encore 0,73% à 1,0283 dollar, son meilleur niveau face au billet vert depuis le 12 août.
La livre sterling prend 0,37% contre le dollar et 0,4% contre l’euro après la première estimation du produit intérieur brut (PIB) britannique au troisième trimestre, qui montre une contraction de 0,2%, moins marquée qu’anticipé.
PÉTROLE
L’évolution de la politique sanitaire chinoise assure un soutien supplémentaire au pétrole, qui s’ajoute à l’effet bénéfique de la baisse du dollar.
Le gagne ainsi 3,02% à 96,50 dollars le baril et le (West Texas Intermediate, WTI) 3,34% à 89,36 dollars.
(Rédigé par Marc Angrand)