L’Allemagne pourrait rester à la tête de la force opérationnelle de l’Otan plus longtemps
03.01.2023 17:47
© Reuters. Bannières affichant le logo de l’OTAN à l’entrée du siège de l’OTAN à Bruxelles, en Belgique. /Photo prise le 19 avril 2018/REUTERS/Yves Herman
BERLIN (Reuters) – L’Allemagne, qui a succédé en janvier à la France au commandement de la force à haut niveau de préparation de l’Otan, pourrait en conserver la direction au delà de l’année requise en raison des retards pris par la Grande-Bretagne, le prochain pays en lice, a rapporté mardi Table.Media, citant des sources au sein de l’armée allemande.
La force de défense fédérale allemande, la Bundeswehr, a pris le commandement de la force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF, Very high readiness joint task Forceen anglais-NDLR) pour 12 mois. L’Allemagne fournit jusqu’à 2.700 soldats et devra se déployer, en cas de besoin, dans un délai de 24 à 48 heures.
Selon les sources, la Grande-Bretagne ne pourra prendre le commandement que plusieurs mois après le début de sa rotation, prévue en janvier 2024, selon le média en ligne Table.Media.
La VJTF a été créée après l’annexion en 2014 de la Crimée par la Russie, non reconnue par la communauté internationale. Elle a été déployée pour la première fois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février pour assurer la défense collective.
Les effets d’un tel ajournement sur les opérations de la force n’étaient pas connus dans l’immédiat.
Le rôle de commandant fait l’objet d’une rotation entre les membres afin de partager la charge qu’elle fait peser sur les militaires. Les brigades doivent rester au service de la VJTF pendant trois ans pour suivre différentes phases : déploiement, mise au repos et retrait. Elles ne sont donc pas disponibles pour d’autres missions ou obligations internationales.
« Je ne peux rien vous dire d’officiel à ce sujet pour le moment », a déclaré à Reuters un porte-parole du ministère allemand de la Défense.
Le ministère de la Défense britannique n’a pas répondu à une demande de commentaire.
(Rédigé par Miranda Murray et Sachin Ravikumar ; Version française Jean Rosset, édité par Kate Entringer)
